le 15.08.11 | 01h00
Un gratin d’hommes de lettres et de culture et d’adeptes du melhoun a suivi jeudi, sous la kheïma de l’hôtel, Les Abbassides, une soirée pas comme les autres.
Déclamations de poèmes, tous empreints de générosité, teintées d’amour et déclinées avec éloquence, ont été au programme. Souvent en forçant le trait pour rappeler, qui une épopée, qui un amour trahi ou pour dérider sous des airs mélodieux l’assistance gavée, l’espace d’une rencontre. Une rencontre colorée et conviviale d’ailleurs, où thé, qalbelouz, amuse-gueules et boissons fraîches furent servis à satiété.
Pour une première initiative du genre, elle reste à saluer par ces temps de disette culturelle dans la cité, celle qui a vu enfanter de grands maîtres du melhoun et le chantre de la musique populaire algérienne, Ali Maâchi. Erigée avec soin, la kheïma, qui ne pouvait contenir tout ce beau monde jusqu’à en déborder, scintilla de ses mille éclats et ajouta à la soirée un zest de romantisme avec ces gens tout de blanc vêtus.
Cercle des poètes
Ce fut la blancheur et la candeur d’un soir. Monté par le maître des poètes locaux, Cheikh Ahmed Bouziane, le programme était alléchant et prometteur et a fait découvrir à l’auditoire, en plus des ténors que sont Chahlef, Khaled Ould Zine Mihoubi, Beldjouher et Benzama, d’autres jeunes poètes aux dents longues. Que dis-je ? A la dégaine facile. La soirée a été pour ainsi dire ce brin d’air frais venu atténuer et la soif de culture et cette canicule qui pèse de tout son poids dans le milieu artistique en ces nuits d’été ramadhanesques et sur Tiaret.
Fawzi Amellal
© El Watan
15 août 2011
Culture, Fawzi Amellal.