«Et dire que notre pays est un producteur de dattes», tels sont les propos répétitifs que nous avons recueillis auprès de nombreux citoyens rencontrés dans les divers marchés fixes ou hebdomadaires répartis à travers le territoire de la wilaya.
De Takhemaret à Ksar-Chellala en passant par Frenda, Sougueur ou Mahdia, le prix des dattes est devenu sujet de conversation pour tous les jeûneurs. En effet, depuis le début du mois de Ramadhan, à travers les commentaires des citoyens, notamment les ménagères, ce début de mois sacré a été qualifié de «torride» à tous les niveaux, mercure et…mercuriale. Indiscutablement, il y a bien plus de mécontents que de satisfaits, puisque les ardoises affichent des prix parfois prohibitifs. En dépit de tous les contrôles, des marchands réussissent à spéculer sur les prix des aliments prisés en cette circonstance.
Les prix des dattes, à titre d’exemple, ont découragé les consommateurs les plus dépensiers. Ces fruits indissociables de la rupture du jeûne, sont vendus durant cette première semaine de carême à plus de 500 DA le kilogramme, toutes qualités confondues alors qu’elles étaient proposées à moins de 300 DA il y a une semaine. Et dire que l’Algérie est un pays riche en palmiers, et la qualité de ses dattes est la meilleure au monde ! Mais la réalité du marché, le pouvoir de la spéculation et l’organisation des filières de transactions fait que l’administration et le consommateur restent impuissants devant cette situation. D’autre part, la qualité des dattes proposées par les commerçants, en dépit de sa cherté n’est pas forcément très bonne, chose que nous avons malheureusement constatée sur nos marchés. Du côté des commerçants, informels ou non, cette flambée est étonnamment normale pour deux raisons : la saison n’est pas celle des dattes et puis la demande est de plus en plus forte. Avis aux goinfres de ce mois de recueillement et de piété.
S.Moumen
15 août 2011
FRENDA, KSAR CHELLALA, MAHDIA, S.Moumen, Sougueur, TAKHMART, Tiaret