Il souhaitait que tous les algériens s’insurgent contre l’occupant sans faire de politique, il dira à ses interlocuteurs qu’il faut nettoyer le pays de l’occupation et des traitres comme les caïds et les Spahis les engagés volontaires, et ensuite faire la politique. Âmar Benguela, il n’était pas un tueur, avant que le caïd ne mette à sa poursuite des dizaines de pisteurs pour le tuer, le caïd leur disait, il faut tuer ce chien de Âmar,
alors Âmar prépara un bon coup au caïd. Assisté de sa femme qu’il a épousé d’un amour mutuel, puisqu’elle était destinée au fils du caïd, il l’a enlevée. Avec ses chaussures rouges elle traversa un jour le douar devant le caïd, qui a crû avoir Benguela en la suivant, mais c’était Âmar Benguela qui attendait le caïd au premier buisson, il recevra deux détonations de chevrotine. Il tomba raide mort. Depuis l’autorité d’occupation a mis tous les moyens pour appréhender ou tuer Âmar Benguela. De douar en douar de Mostaganem à Relizane à Tiaret, et jusqu’à Tenes, Âmar Benguela a marqué le terrain de la lutte Révolutionnaire, lui et Bouziane Al Qalaïi, ils étaient un trait d’union entre la résistance de l’Emir Abdelkader et la Résistance de Novembre 1954. Benguela comme caïd Bouziane, il a été donné par un Juda arabe, il fera face aux gardes mobiles et aux spahis venus en renfort jusqu’à la dernière cartouche. Il tomba au champ d’honneur en héros, un héro qui tout seul a défendu les algériens. Tout seul a monté une révolution, malheureusement non suivi par la masse à cette époque. Je vois Kaddour qui apprend une partie de l’histoire » « Oui Cheikh toute cette histoire Ma Qrinahach »
Le professeur reprend : « Je vous demande et je m’adresse à tous les Algériens et surtout les députés, les sénateurs et tous ceux qui prétendent être des militants, s’ils connaissaient le Chahid Jean ‘’Caillou’’, je ne crois pas, je vais vous raconter son histoire. Jean le Tiartièn, un jeune Algérien, très pauvre, son prénom était Mohamed, comme il est inscrit à l’Etat civil de la ville de Tiaret. Pour une affaire de hogra, il fera l’objet de recherche par l’autorité colonialiste, pour CBV aggravés de fuite, c’est ce que l’occupant déclarait chaque fois. Mohamed arrêté, jugé et condamné dans les années trente à 20 ans de bagne et travaux forcés à Cayenne. Il passera 20 longues années à casser des petits cailloux en prison d’où son surnom de Jean ‘’caillou’’. Libéré après avoir apuré sa peine, il retourna à Tiaret plus nationaliste, plus patriote et plus Algérien, plus révolté contre la France colonialiste, il sera parmi les premiers hommes à rejoindre le maquis au déclenchement de la Révolution de 1954. Il tombera Chahid dans les monts de l’Ouarsenis en 1958, les armes à la main. » Tout les présents répéteront ensemble Allah Yarham Chouhadas. Kaddour l’étudiant qui représente la nouvelle génération étonné : « Cheikh, on nous a jamais parlé de ces héros, il nous parle toujours et à chaque fois de Zabana, Ben Mhidi, Ben boulaïd… » Le professeur intervient : « C’est normal ya Kaddour ‘’Faqid cheii la yoôtih’’, Ils ne peuvent pas nous écrire l’histoire de notre Révolution, parce que ces mêmes gens ces mêmes responsables depuis 62, ils ne savent rien du tout la plupart d’entre eux a pris les armes le 19 mars 62. Ils ne peuvent même pas nous préciser la date de la mort par exemple du Chahid Adjal Belatrech. Ces opportunistes nous ont fait beaucoup de mal, et c’est à cause d’eux qu’aujourd’hui ‘’Achaâb Yourid…..’’ Aya, les murs ont des oreilles, tahia tahia tahia , Saha ftourkom
Ben Brik
Vendredi 19 Août 2011
Ramadaniyate
http://www.reflexiondz.net
19 août 2011
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