Sntv. Société nationale de transport des voyageurs. Elle tenait le leadership du transport. Dans l’ouest algérien elle a remplacé la Trcfa aux autocars de couleur beige et aux inscriptions en marron.
Comme le vent de liberté a soufflé sur l’Algérien, celui-ci ne tient plus en place. Plus de couvre-feu ni de fouille ni d’humiliation ni de laissez-passer. L’Algérien est devenu un grand voyageur. Avec le temps, le personnel de la Sntv s’adapta aux nouveaux maux qui entamaient la société algérienne : favoritisme, copinage et corruption. Et c’est ainsi que dans les années 1970, un receveur originaire des environs de Tiaret, dit-on, n’a pas trouvé mieux que de pousser un vieillard qui tentait de grimper les deux marches de l’autocar qui reliait Tiaret à Oran. Et pourtant le vieillard a bien vu un siège libre. La scène s’est déroulée à Relizane. On ne réglait son dû qu’après avoir rejoint son siège. Et c’est avec une machine automatique que le receveur confectionnait les billets devant la portière de l’engin suivant les désirs du passager. La distribution des billets se faisait dès le démarrage. Deux jours après le malheureux incident de Relizane, le bus passe par la gare routière de Relizane où se présentèrent cinq gars bien bâtis. Direction Oran. Le receveur établit les billets. Les jeunes gens sont à l’arrière. Vint le receveur pour leur remettre les tickets. Chacun des cinq jeunes relizanais exigea au receveur la monnaie d’un billet de 100 dinars qu’il lui avait remis au moment de rejoindre son siège. Le pauvre bougre se plia aux exigences des malfrats pour sauver sa peau. L’un des jeunes voyageurs n’était autre que le fils d’un vieillard qu’il malmena un jour.
Réflexion
Vendredi 19 Août 2011
Ramadaniyate
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19 août 2011
FAYCAL