A Tiaret, comme à travers tout le territoire national, d’aucuns pensent que la canicule liée à la flambée des marchés est en train d’étouffer le citoyen encore plus fort qu’il y a quelques années. Effectivement et au moment où le Ramadhan amorce sa deuxième quinzaine, la frénésie autour des étals de «bouffe» s’est estampée pour laisser place à celle de l’achat des habits pour l’Aïd El Fitr et à celui de la préparation des gâteaux pour les bourses rescapées du jeûne de cette année. Alors que durant la journée, les magasins d’habillement sont quasiment en phase de somnolence, c’est à partir de 21h que les nombreux points de vente et les magasins d’habillement sont pris d’assaut par les familles souvent accompagnées de leurs progénitures.
En effet, l’on a remarqué à travers certaines villes de la wilaya de Tiaret, comme le chef-lieu de la wilaya, Frenda, Sougueur, Ksar-Chellala, Mahdia ou même certains grands villages comme Aïn Kermès, Aïn Dheb ou Médrissa pour n’en citer que ceux-là, un engouement particulier sur les magasins de vente d’habillement pour enfants de peur que les prix ne flambent à quelques jours de l’Aïd. Mais, le citoyen, devenu désormais dindon de la farce dans notre société modernisée, semble ignorer que certains commerçants d’habillement ont déjà augmenté les prix avec une marge laissée au négoce. Par exemple, comment se fait-il que des robes pour fillette, vendues avant le mois de Ramadhan pour moins de 1.500 dinars, ont vu leurs prix s’envoler pour atteindre le double alors qu’un simple ensemble composé d’un pantalon et d’une chemisette de qualité douteuse sont cédés à plus de 1.700 dinars. Pour les vêtements griffés ou de bonne marque, les prix sont exorbitants, voire inaccessibles pour les bourses moyennes. Enfin, selon les marchands ambulants d’effets vestimentaires et ils sont nombreux à l’occasion, les prix vont simplement «flamber» d’une manière effrayante ces derniers jours du mois de piété, clémence, repentir, entraide, solidarité, etc. Evidemment, pour de nombreux citoyens appartenant à la frange des «Zaoualis» laquelle est malheureusement en hausse, il y a la friperie pour les sauver des griffes de commerçants désormais déshumanisés par la finance, à croire qu’ils ont une calculatrice à la place du cœur.
S.Moumen
Samedi 20 Août 2011 – N°5303 – Prix: 10 DA – 13, Cité Djamel Oran – Tél: 041 45 31 30 – Fax: 041 45 34 62 – www.ouestribune-dz.com
20 août 2011
AIN DEHEB, AIN KERMES, FRENDA, KSAR CHELLALA, MAHDIA, S.Moumen, Sougueur, Tiaret