Tiaret. Soirée de chants bédouis
Cheikh Abdellah Tiareti fait son come-back
le 20.08.11 | 01h00
Une soirée traditionnelle.
Une deuxième soirée haute en couleur a réuni mardi soir après la prière des tarawih une pléiade de poètes avec comme clou de la soirée le come-back effectué avec brio par cheikh Abdallah Tiareti, accompagné pour la circonstance de ses deux flûtistes attitrés, Ali et Djillali.
Celui qui s’apparente au dernier des Mohicans a épaté ses admirateurs dans le cadre enchanteur et prenant de la kheïma de l’hôtel les Abbassides. Très courtois et disponible à souhait, la figure emblématique locale du chant bédoui, qui semble seule à perpétuer les voix aujourd’hui disparues des cheikhs Adda et Ahmed Tiareti, a puisé dans le répertoire oranais et a chanté avec allégresse des œuvres d’Ahmed Bouziane et Beldjouher, Nif oua el hya chaa oua khsaylek bakya, Nebki ala hwalek, une sorte de ballade sur les tri bus de la région et Rah el galb chtak, entre autres, avant de clore sur Ya leyam de cheikh Mohamed Boutaïba, un autre grand maître incontesté de la poésie populaire en Oranie.
Le retour sur scène de cheikh Abdallah Tiareti est avant tout une reconnaissance, qui reprend doucement après sa convalescence d’une terrible maladie qui l’a épuisé. Une reconnaissance par les organisateurs que sont la direction de la culture, la maison de la culture et le poète Ahmed Bouziane, passé, lui, maître dans la conduite de tels événements artistiques qui a agréablement fait oublier ses tourments au cheikh.
Ponctuée de déclamations de poèmes aux textes vigoureux par une foule de jeunes talents prometteurs, la soirée a plongé l’assistance dans une ambiance feutrée où nostalgie rimait tantôt avec tristesse quand on commence à évoquer la mort, la vie et les aléas du temps tantôt la joie et la gaieté quand l’amour se déclinait sous forme de mélodies de type rural très prisées.
La soirée, la deuxième du genre en attendant la troisième, programmée pour le 28 août prochain et sera dédiée au trio El Hidhab de Sougueur, se voulait une réponse des artistes aux attaques véhémentes nourries par certains de leurs pairs.
Au-delà subsiste ce profond désir, perceptible, de renouer avec l’activité artistique bien réelle et profonde qui sied à céans. Pourvu que ça dure !
Fawzi Amellal
© El Watan
24 janvier 2012 à 21 09 20 01201
vraiment notre chanteur mérite plus que sa en va le voir dans des bon situation mieux que sa in cha allah