PAR B. KACEM CORRESPONDANT DE LA VOIX
Sur un fond de nostalgie et de rencontre avec la poésie du terroir et de la chanson bédouine s’est dessiné, jeudi, sous une khaima à l’hôtel « Les Abbassides », un aspect des plus positifs des réunions communautaires dans lesquelles Abdallah Tiareti s’est permis de se faire valoir son droit d’exister.
Soirée toute poésie et melhoun, animée de main de maitre par le talentueux poète du Sersou Ahmed Bouziane accompagné sur des instruments par Heroual, une autre cheville ouvrière dans la promotion de la musique des Hauts Plateaux. C’est devant un public averti, du moins connaisseur dans la prose comme dans la rime, que Cheikh Abdellah, venant tout juste de reprendre son souffle après une intervention chirurgicale, a fait sauter tous les verrous des trésors de la poésie populaire locale. Toujours avec une coloration linguistique et un rythme qui donnèrent une poésie pure non alternée par tous les mouvements. La gasba réglée sur les airs du plateau du Sersou et les vents du Djebel Gzoul et de Mahnoun, le cheikh a repris les qaçidas de Beldjohar, Chellef et Ahmed Bouziane pour bercer l’assistance jusqu’à l’emporter dans les profondeurs des tribus de la région. Abdallah s’est produit en maître incontesté toujours égal à lui même, avec une voix qui rappelle Cheikh Adda Tiareti, dont il fait son disciple avec le barde populaire Cheikh Boutaiba qui ont, tous deux, sauvé les richesses de la poésie populaire. En somme, cette veillée ramadanesque venait d’éveiller certains esprits jusqu’a les bousculer pour au moins les éloigner des idées encore rétrogrades
21 août 2011
Boudali. KACEM, Culture, Tiaret