Actualités : TIARET
Quand le stationnement devient impossible
Mettre des obstacles devant les commerces pour empêcher les automobilistes de stationner, c’est une attitude qui est loin d’être bannie à Tiaret, au vu de l’ampleur que prend ce phénomène à travers les différentes artères de la ville.
L’exemple le plus édifiant est certainement celui du boulevard Emir- Abdelkader, pour ne citer que celuici, où l’on assiste à un désordre sans précédent. Déjà à Tiaret, le phénomène se pose avec acuité en raison de l’absence de parkings adéquats et de l’étroitesse des rues. Pour réserver un espace devant leurs locaux, certains commerçants n’hésitent pas à s’approprier, «impunément » la voie publique en plaçant des caisses en plastique, des madriers, des cartons, des chaises, des barres de fer ou carrément de grosses pierres. Bref, tout objet dont la taille peut dissuader les automobilistes de stationner. «C’est réservé», lancent-ils, avec nonchalance, en direction des conducteurs. «Ces pratiques sont-elles légales aux yeux de la loi ?» s’interroge un chauffeur de taxi à qui on a refusé de garer son véhicule. Dans le même contexte, le commerce informel, en nette prolifération à Tiaret, est aussi à l’origine de cette situation. Les piétons éprouvent les pires difficultés à passer devant les caisses des fruits et légumes placées n’importe comment et n’importe où. Les commerçants, ne se contentant pas d’obstruer les trottoirs, vont jusqu’à squatter la chaussée laissant s’installer une véritable anarchie. C’est le cas au niveau de l’artère jouxtant la medersa jusqu’aux alentours du marché couvert où l’on assiste à une situation des plus désolantes, contrairement à la cité Volani où les commerçants illicites ont été chassés à l’issue d’une vaste opération enclenchée par les services de sécurité, non sans soulager la population. Cela dit, les plus chanceux, qui arrivent péniblement à trouver une place pour garer leurs véhicules, sont, encore une fois, confrontés à un autre problème, celui d’être harcelés par ces gardiens de parking, dans leur majorité des enfants en âge d’être scolarisés. A noter enfin que le problème de stationnement devra connaître son dénouement dans le cadre de la révision du plan de circulation, la création de sociétés de gardiennage de parkings mais aussi à travers la contribution et le civisme du citoyen.
Mourad Benameur
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/08/28/article.php?sid=122138&cid=2
28 août 2011
Benameur Mourad