Le personnel médical et paramédical, à l’appel des syndicats représentés au sein du plus grand établissement hospitalier de la wilaya, a observé hier lundi un arrêt de travail d’une heure, obligeant les malades à se rabattre vers d’autres structures pour se soigner.
« Une femme âgée, gravement malade, est arrivée à l’hôpital juste au moment de l’arrêt de travail et personne n’a voulu la soigner, obligeant son fils aîné à l’évacuer sur ses bras vers un cabinet privé », tempête un témoin venu rendre visite à son fils hospitalisé. En effet, depuis le limogeage au début du mois du directeur de l’EPH « Youcef Damardji », une « confusion totale règne au sein de l’établissement, au point que même nos salaires n’ont pas été versés », fulmine un chef de service en poste au niveau du pavillon des UMC. Depuis le départ de l’ancien directeur, le « poste est resté vacant et une anarchie totale prévaut ici en matière de situation administrative des employés », renchérit un autre syndicaliste qui se dit « ne pas comprendre pourquoi le plus grand hôpital de la wilaya reste sans directeur depuis près d’un mois ». Et le mouvement de protestation ne compte pas s’arrêter là puisque des arrêts de travail de deux heures sont prévus aujourd’hui mardi avec le rajout d’une heure chaque jour, « tant que la situation reste bloquée », prévient le représentant du syndicat du personnel paramédical.
L’établissement public hospitalier « Youcef Damardji » de Tiaret connaît une instabilité chronique en matière d’encadrement puisqu’il « consomme en moyenne un directeur tous les deux ans et ce, depuis vingt ans », rappelle un médecin généraliste en poste au niveau du pavillon des urgences médicochirurgicales.
Mercredi 14 septembre 2011 |
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14 septembre 2011
El -HOUARI Dilmi, SANTE