PAR YOUCEF ACHIRA MED CORRESPONDANT DE LA VOIX
La star de la chanson algérienne sahraouie moderne, Benzitoune Amar, a réussi à faire danser le public de Tissemsilt lors de la semaine culturelle de Bouira. Son récital avait inclus des chansons de grandes figures de la chanson bédouie comme Driassa, Khelifi Ahmed et d’autres. Benzitoune Amar a entamé son parcours dans la chanson en 1968, lors d’une première rencontre avec Slimane Azem (alors star de la chanson kabyle) au café de Salah Sadaou
Son aventure artistique lui a permis de faire la rencontre d’autres grandes figures de la chanson algérienne, à l’instar du professeur défunt Ahmed Wahby qui lui donnera l’occasion, en 1970, de chanter avec son groupe une chanson patriotique « Ya fida », dont les paroles et la musique étaient signées du maître de la chanson oranaise, en présence de Med Houari, Noura Kamel, Hamadi et tant d’ autres. Len répertoire de Benzitoune Amar est riche de plus de 600 chansons. 65 albums ont été enregistrés en France et 32 autres en Algérie. Ses compositions allient les rythmes des maqamates de la musique moderne, le genre sahraoui et la musique orientale. La voix de l’Oranie: Qui est Benzitoune Amar pour les gens qui ne connaissent par votre parcours artistique? Benzitoune Amar: Je suis un citoyen de la ville de Bouira, chanteur moderne qui compte dans son répertoire plus de 600 chansons modernes dans le genre sahraoui aux paroles saines. – A quand remontent vos débuts dans la chanson ? – J’ai eu le privilège de chanter, dès mon jeune âge, aux côtés de grandes stars de la chanson algérienne, tels Hadj Driassa, Ahmed Wahby, Salah Sadaoui et surtout le défunt Slimane Azem qui m’a beaucoup aidé en France pour ma participation à une soirée à la salle Olympia à Paris avec Noura, Saloua. J’ai enregistré plusieurs cassettes en France, dont « El Ghalia ya Tiyara », la reprise des chansons de Driassa « Habit Entoub », « Ya El Ouarda » entre autres, qui ont connu un remarquable succès. – Que pensez-vous de la chanson rai ? – Le rai, c’est un autre genre. – Vous avez chanté à l’étranger’ ? – J’ai fait plusieurs tournées à l’étranger, notamment en France, Maroc, Tunisie Espagne, où d’ailleurs j’ai été très bien accueilli. J’ai pu faire la rencontre de avec la rencontre de Doukkali et d’autres stars étrangères qui aiment la chanson algérienne. Je dois dire que la chanson bédouie a dépassé les frontières du pays. On me demande particulièrement la chanson « Bladi » du défunt Ahmed Wahby qui demeure pour moi vraiment une star vivante à ce jour. -Un mot sur le public de Tissemsilt que vous rencontrez pour la première fois ? -Je suis très content de cette visite et le public est remarquable. Je suis allé à Tiaret où l’accueil a été vraiment chaleureux. J’ai pris une photo près de la tombe du chahid Ali Maachi dont j’ai repris la chanson « AnGham el Djazair ». C’était émouvant.
9 octobre 2011
Culture