TIARET: LE MANQUE DE LIQUIDITES PERSISTE

    Les citoyens en pélèrinage dans d’autres wilayas  

Depuis quelque temps, à chaque fin de mois, les usagers des comptes CCP de la wilaya de Tiaret sont devenus de vrais touristes ou pèlerins des autres villes des wilayas limitrophes et ce, afin de pouvoir jouir de leur argent. En effet, ce sont surtout les villes d’El Bayadh, de Tissemsilt, Saïda, Mascara, Blida ou Chlef qui sauvent les salariés et autres détenteurs des comptes CCP touchés par le phénomène d’où absence de liquidités dans les bureaux de postes dont la mauvaise réputation est en pleine évolution. «Revenez demain, peut-être qu’il y aura quelque chose…»

C’est une phrase qui a fini par devenir gênante, indésirable pour les usagers des bureaux de poste de la wilaya et ce, depuis le mois d’août écoulé hormis quelques éclaircies qui ont permis à certains receveurs débrouillards de contenter leur clientèle en s’exposant parfois à des scènes de colère et autres tracas causés par cette crise inexplicable et qui semble se développer en boule de neige grâce au fantastique pouvoir de la rumeur. En effet, le manque de liquidités au niveau du chef-lieu, a atteint des proportions alarmantes, de sorte que la recette principale située en plein cœur de la ville a été presque désertée.     Plusieurs riverains ont exprimé leur désarroi, face à cette situation qui touche actuellement les bureaux de Poste notamment, au niveau de la wilaya de Tiaret. Toutes les corporations sont touchées par cette crise. Personne ne peut encaisser son argent. Des usagers affirment avoir été contraints à passer une semaine en va et vient pour encaisser de modestes sommes. Ceci se passe au chef-lieu de la wilaya, et qu’en est-il pour les bureaux des petites localités ? «Avant, on se déplaçait vers les grands centres urbains tels Sougueur, Frenda et Tiaret pour retirer notre argent, mais cette fois tout le monde est concerné par la crise du manque de liquidités, se lamente un nouveau retraité venu encaisser sa première pension». Une situation qui irrite de plus en plus les usagers d’Algérie Poste au moment où les banques servent le plus normalement du monde leur clientèle, ce qui donne à réfléchir aux responsables des bureaux d’Algérie Poste en perte de vitesse concernant cette précieuse prestation.     Enfin, renseignement pris, ce problème de manque de liquidités qui s’est plus ou moins manifesté dans d’autres villes du pays, semble malheureusement perdurer à Tiaret, autant dire que la balle est dans le camp des responsables des bureaux de poste.             S.Moumen