La commune de Hassi Mamèche demeure à ce jour, la ville qui a souffert et souffre encore d’un exode rural des plus spectaculaires et qui reste difficilement maîtrisable, de par son flux migratoire connu au cours de la décennie noire, qui a vu des familles entières des douars de la wilaya et de ceux des wilayas limitrophes, fuyant les affres du terrorisme,
venir s’installer au
bord de la ville. Plus de 10.000 personnes se sont établies au sein de la commune durant les vingt dernières années (1990-2010), beaucoup de citoyens ont fui les campagnes soumises au diktat des hordes sauvages qui régnaient en maître des lieux et semaient la terreur au sein de la population rurale sans défense. Ce phénomène a permis la naissance de nouvelles cités « ghettos », qui sont devenues par la suite des charges supplémentaires pour la commune qui devait s’en charger de la gestion de ces lieux, fournir de l’eau potable, assurer la collecte des ordures ménagères et surtout éclairer le soir ces lieux pour des raisons sécuritaires. Ce lourd handicap est venu se greffer sur les taches quotidiennes déjà existantes de la commune, et a nécessité la mobilisation de moyens humains et matériels complémentaires en face d’un manque flagrant de finances pour la gestion de telles situations. La famille K, originaire de la wilaya de Tiaret, composée de 11 membres se bouscule et survit depuis déjà 10 années au sein d’un F3, elle attend un second logement pour son aîné marié depuis une année et dont la femme est enceinte et va bientôt accoucher. Le père, M K.M, âgé de 68 ans, pense ne plus revenir au douar qui a été abandonné par presque tous ses habitants et dont aucun n’est revenu à ce jour, le climat est plus clément, et presque tous les membres de la famille s’occupent et parviennent à gagner assez de sous pour faire face aux besoins familiaux. !
Mohamed El Amine
Vendredi 28 Octobre 2011
Reportages
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28 octobre 2011
LOGEMENTS