ZITOUNI M. JOURNALISTE DE LA VOIX
De nombreux citoyens, habitant à Oran pour des raisons professionnelles ou pour des études ont trouvé de grandes difficultés à rejoindre leur wilaya d’origine, durant l’Aïd El Kébir et pour cause, peu de taxis assurant les lignes inter wilaya, ont brillé par leur
absence au niveau des stations où les voyageurs attendaient en grand nombre, afin d’êtres embarqués. Cette navrante situation amèrement vécue, chaque année, par les usagers laissent place aux légitimes interrogations concernant la responsabilité. Est-ce la direction du Transport, régulatrice et tutelle du secteur, celle du Commerce qui par ses prérogatives est tenue d’imposer un contrôle régulier et permanent, ce qui est loin d’être le cas ou encore les représentations syndicales des transporteurs ayant pour rôle de sensibiliser les gens de la corporation? En ce qui concerne l’association pour la protection des consommateurs, cette dernière n’étant que l’ombre d’elle-même, n’a à aucun moment pris réellement parti pour le consommateur. Au niveau de la station de l’USTO, les taxis ont laissé place aux transporteurs clandestins. Ainsi et à titre d’exemple, le trajet entre Oran et Tiaret, fixé habituellement au prix de 400 dinars, est passé en ce jour de ainsi les voyageurs sans voix. A ce propos, l’un des usagers, valise à la main et accompagné de ses deux enfants dira: «C’est malhonnête de leur part de nous imposer le double du prix un jour de fête, où sont les contrôleurs? C’est vraiment l’anarchie.» Avec le même ton de mécontentement, un autre usager en partance vers la ville de Tiaret dira: «Nous sommes pris entre l’enclume et le marteau, je suis obligé d’aller fêter l’Aïd avec mes enfants et je dois donc me soumettre au diktat des prix exorbitants qu’on nous impose. On nous parle de fête religieuse, censée être une période de partage et de piété.» Le même scénario est vécu du côté de la station de «Yaghmoracen », dans le pôle Ouest d’Oran et où les taxis sont censés relier Oran à la ville de Tlemcen ainsi que les wilayas avoisinantes. Habituellement, le prix de la place est de 350 dinars, mais ces tarifs se sont vite envolés pour atteindre les 500 dinars. Là aussi, le mécontentement des citoyens avait atteint son paroxysme et les bus ont régulièrement assuré les navettes mais ces derniers n’ont guère suffi, vu le nombre important de voyageurs qui ne pouvaient prévoir, selon leurs obligations professionnelles, des départs avant la veille de l’Aïd. Chaque année, ce sont les mêmes contraintes dues au manque de transport qui se posent ainsi pour des milliers de passagers voulant rejoindre leurs familles durant les fêtes, mais à chaque année, ils sont pris au dépourvu par des transporteurs qui ne respectent aucunement la réglementation, un état de fait largement soutenu par le peu d’empressement des organismes mis en place pour jouer des rôles de régulateurs dans le secteur du transport, des organismes tels que la direction du transport ou encore celle du commerce. Face à cette éternelle situation d’anarchie constatée, la question de la compétence à gérer un secteur aussi sensible que celui des transports reste toutefois posée.
9 novembre 2011
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