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RÉUNION MONDIALE DU FORUM DES PAYS EXPORTATEURS DE GAZ (FPEG) À DOHA Quelle stratégie gazière pour l’Algérie?

16 novembre 2011

3.Non classé

Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) compre nant 132 pays memebres après que la réunion ait accepté une demande d’adhésion du sultanat d’Oman, contrôlant près de 70 % des réserves mondiales de gaz, dont la Russie, gaz, l’Iran,

le Qatar plus de 50%, se tiendra à Doha le 15 novembre 2011 et devrait être consacré à la présentation de la stratégie de développement à long terme du marché gazier mondial. Les pays gaziers sont confrontés à la baisse des prix du gaz sur le marché libre dit spot en raison notamment de la révolution du gaz non conventionnel, bon nombre consommateurs réclamant la révision à la baisse des prix des contrats gaziers long terme. L’objet de cette contribution est de poser la problématique de la politique gazière de l’Algérie. L’Algérie détient 2,37% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, contre 1% pour le pétrole, selon certaines statistiques de janvier 2011 12 milliards de barils selon la revue financière Gasoil , tenant compte de l’entrée de nouveaux pays pétroliers , 1,5 % selon d’autres sources grâce aux techniques de récupération, ayant pompé ente 1962 et 2006 plus de 15 milliards de barils soit plus que les réserves actuelles, mais récemment avec des couts supérieurs à la moyenne des grands pays pétroliers. Pour le gaz, elle se classe à la dixième position avec des réserves mondiales, loin de la Russie, classée première, qui détient, e pas moins de 25,02% soit 47570 milliards de mètres cubes des réserves mondiales, l’Iran, (15%) le Qatar (10%), le Turkménistan, l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, les Emirats Arabes Unis, le Nigeria et le Venezuela. Pour le gaz, les réserves ont été consolidées selon la revue internationale Gasoil à 4500 milliards de mètres cubes au 01 janvier 2010. L’Algérie fournit à l’Europe 25/30% de ses besoins en gaz naturel, ce qui représente 70% des exportations algériennes, étant le troisième fournisseur de gaz de l’Europe après la Russie et la Norvège. Pour l’Algérie, en dépit d’un redressement de situation en 2010 – 55,28 milliards de mètres cubes de gaz naturel exportés contre 52,67 milliards de mètres cubes en 2009, l’Algérie peine toujours à maintenir le niveau des volumes exportés au-dessus de 60 milliards de mètres cubes, un seuil qui était bien conservé entre 2001 et 2008. La production à un rythme rapide des gaz non conventionnels aux USA et en Europe explique en partie cette situation. A lors que l’Algérie tablait sur des exportations de l’ordre de 85 milliards de mètres cubes pour 2011/2012, ce qui devient une impossibilité du moins pour cette échéance. Le temps étant de l’argent, l’Algérie ne risque t- elle pas de perdre des parts de marché au profit d’autres concurrents ? Par ailleurs, le prix du gaz non conventionnel, encore qu’existe un problème de la dégradation de l’environnement, grâce la technique du forage horizontal est actuellement de 4/5 dollars donnant les USA exportateur de gaz horizon 2020, pouvant freiner l’importation de gaz algérien pour ne pas dire l’annuler où Sonatrach devait approvisionner la cote Est des USA. Selon les statistiques internationales, le gaz non conventionnel devrait représenter environ 25% de la production mondiale en 2020. Concernant l’approvisionnement de l’Europe, et cela n’est pas propre à Sonatrach mais également pour le géant russe Gazprom, il faudra tenir compte de la donne polonaise membre de l’Europe des 27 qui pourrait bouleverser la donne énergétique européenne. D’ après l’Agence américaine de l’énergie ( rapport 2010) la Pologne aurait une réserve de quelque 5300 milliards de mètres cubes de gaz de schiste dans ses sous-sols d’une valeur de 1380 milliards d’euros Est ce que la bulle gazière s’arrêtera horizon 2015 ou au – delà lorsque les contrats à moyen terme de l’Algérie arriveront à expiration ce qui influencera le niveau d’entrée en devises du fait que le gaz représente plus de 40% des entrées en devises. Et donc un sérieux problème de financement au delà de 2014 si l’on maintient le rythme de la dépense publique ou le déficit budgétaire déjà élevé dans la loi de finances 2011 (33,9% du PIB) et 25% selon la loi de finances prévisionnelle 2012 mais ayant réduit d’une manière drastique le budget d’équipement. Encore que le dérapage rampant du dinar algérien par rapport au dollar voile le déficit budgétaire réel, gonfle artificiellement le fonds de régulation des recettes, étant souhaitable la suppression de ce fonds et d’établir le budget au cours moyen du marché pour plus de transparence. Comme se pose le problème si ce prix bas du gaz non conventionnel sur le marché libre est tenable à terme, devant fluctuer pour une extension de l’investissement dans ce segment selon les experts entre 7-8 dollars. Selon le dernier rapport du FMI (2011), il y aurait eu pour l’Algérie baisse de 10% des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2010, arrêt depuis la même année des exportations de GNL vers les Etats-Unis et la Belgique (10% des volumes totaux). Ainsi l’entrée du gaz non conventionnel remet en cause la rentabilité même des GNL dont les cous sont très élevés et la rentabilité à moyen et long terme d ‘autant plus que les capacités de Gazprom et du Qatar sont plus du double de celui de Sonatrach. Le gazoduc Medgaz, opérationnel depuis le début de l’année en cours, ne pourra compenser de sitôt les pertes sur le marché américain compte tenu des craintes qui pèsent sur la reprise des européennes et notamment les économies espagnole et italienne. Le risque face à la déconnection du prix du gaz par rapport à celui du pétrole qui connait un cours relativement élevé, pour couvrir la dépense publique est que l’Algérie accélère l’épuisement de ses réserves de pétrole. Dans la Revue statistique sur l’énergie dans le monde daté de juin 2004 de British Petroleum, le groupe anglo-américain réputé pour ses analyses et ses données chiffrées sur le secteur indique que la durée de vie des réserves pétrolières de l’Algérie serait de 16 /18ans. De façon plus précise, pour cette revue, les réserves prouvées de brut du pays auraient été en 2004, de 11,3 milliards de barils, soit environ 1, 6 milliard de tonnes, représentent 1% des réserves mondiales. L’Algérie ayant produit en 2004 pour 1,8 million de barils/ jour de liquides, rapportée au niveau d’extraction du pays, la durée des réserves serait selon cette source de 16 ans, donc restant à la date de 2011 environ 10 ans. Cela pose un vrai problème : entretemps, y a t-il eu de découvertes significatives ou de réévaluations à la hausse des accumulations de brut dans les gisements? Dans le cas contraire l’Algérie sera un importateur net de pétrole à partir de 2020. Dans ce cadre quelle est la durée de vie des gisements de gaz ? Le programme du gouvernement est d’aller vers plus de 90% d’utilisation du gaz dans les foyers, et des projets prévus dont pour ne citer que quelques unes , l’ Ammoniac Orascom avec des besoins de 1,645 milliard de m3/ an, Ammoniac SBGH avec 0,8 milliard de m3/an, la raffinerie de Tiaret qui a été récemment différé (0,960 milliard de m3/an) et la réhabilitation de la raffinerie d’Alger. Selon le rapport de la CREG, hypothèse forte excluant l’abandon des projets programmés par le Ministère de l’énergie, la demande globale intérieure en gaz horizon atteindra 62,96 milliards de m3, soit un rythme d’évolution annuel moyen de 11,3% entre 2008 et 2013 et de 6,7% entre 2013 et 2018. Pour l’hypothèse moyenne cela approche 50 milliards de mètres cubes gazeux. La crainte pèse sur la capacité de l’Algérie à honorer ses engagements gaziers envers l’étranger en raison de l’augmentation de sa consommation interne d’ici à 2018. Les économies d’énergie supposant un nouveau modèle de consommation énergétique, une politique des prix plus rationnelle et le développement de sources alternatives d’énergie (le solaire) pour les besoins du marché national ce qui permettrait d’alléger la pression de la demande sur l’offre de gaz et donc pour l’Algérie d’honorer ses engagements internationaux. Concernant le calcul de la durée de vie des réserves de gaz, il y a lieu de préciser que pour l’Algérie, il sera fonction du cout de Sonatrach. Selon mes calculs, la rentabilité des installations de Transmed via la Sicile et Medgaz via l’Espagne, le projet Galsi étant toujours en gestation, et l’Algérie risque d’être fortement concurrencé par Gazprom. Le gazoduc russe sous-marin Nord Stream vient d’être mis en service en ce mois de novembre 2011 par Gazprom, dans la ville côtière de Lubmin (mer baltique), en Allemagne.

Par le Professeur des Universités
Dr Abderrahmane MEBTOUL

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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