22-11-2011
Le Temps d’Algérie : Vous intervenez dans différents secteurs où vous avez réalisé plusieurs projets. Pouvez-vous évoquer les réalisations phares du groupe ?
Mohamed Bouaâm : Tous nos projets réalisés dans différents secteurs sont stratégiques et éminemment importants. Nous sommes engagés dans plusieurs réalisations.
Je citerai notamment celle du raccordement aval de la station de dessalement d’eau de mer de Tafsout-Hounaïne au réseau AEP de la wilaya de Tlemcen, le projet de transfert d’eau d’Oued Athmania-Aïn Kercha à Batna (120 km), le grand système de transfert de Beni Haroune à Koudiat Menaouar. L’étude de ce projet a été faite par le groupe lui-même.
C’est une nouvelle dynamique au sein de l’ETRHB. La fabrication des tuyaux est également faite par les moyens du groupe. Nous sommes arrivés à une certaine maturité dans tous les secteurs, notamment en ce qui concerne les infrastructures ferroviaires.
Dans ce cadre, en partenariat avec le groupe suisse Alstom, la première section du tramway d’Alger reliant le quartier Bateau cassé de Bordj El Kiffan à la cité Mokhtar-Zerhouni de Bab Ezzouar, sur une distance de 7,2 km, a été réalisée par nos soins. Il y a aussi le projet de la ligne reliant Relizane-Tiaret-Tissemsilt sur 185 km, ainsi que la liaison Thenia-Tizi Ouzou, en double voie électrifiée (50 km). J’ajouterai aussi la réalisation de la ligne ferroviaire Redjem-Démouche-Mechria sur 140 km.
En ce qui concerne les infrastructures routières, je prendrai l’exemple du travail de qualité réalisé sur la 2e rocade raccordant entre Beni Haroun et Zéralda. Notre entreprise, comme vous le constatez, à travers ses œuvres, n’a rien à envier aux opérateurs étrangers. La qualité y est.
Votre expérience et cette maîtrise des meilleures techniques, vous les avez acquises comment ?
Je voulais justement aborder ce point. L’expertise et l’expérience, nous les avons développées grâce aux formations continues engagées par notre société au profit de ses cadres et employés, mais aussi en s’appuyant sur les partenariats équilibrés capitalisés avec les plus grandes entreprises étrangères.
Notre stratégie a été de nous faire accompagner par des étrangers durant les années 90, tout en sélectionnant les grandes références qui répondaient aux cahiers des charges. Actuellement, nous pouvons nous flatter d’avoir toutes les compétences requises pour accéder à n’importe quel marché. Pas uniquement à l’échelle nationale, mais aussi à l’échelle mondiale. Le groupe est devenu leader en travaillant beaucoup et en faisant de sacrifices.
Quelles sont vos ambitions et vos objectifs futurs ?
Il s’agit particulièrement de satisfaire toutes les obligations tracées et les délais. Etre parmi les meilleurs opérateurs dans les services que nous offrons demeure l’un des objectifs du groupe. Nous ambitionnons aussi de conquérir le marché africain.
En fait, nous sommes actuellement très sollicités, particulièrement dans des pays de l’est et du sud de l’Afrique. Nous n’avons certes pas répondu, et ce, à cause de nos engagements au niveau national, mais cela interviendra dans le moyen terme. Ma satisfaction, je le précise, est de voir une œuvre réalisée dans les délais.
Vous parlez de conquérir d’autres marchés alors qu’un engouement des opérateurs étrangers est de plus en plus enregistré en Algérie …
Les moyens financiers de notre pays sont importants. Le budget alloué aux secteurs des travaux publics, dans le cadre du programme quinquennal, est un vrai gisement pour ces entreprises qui veulent concrétiser des projets lancés en Algérie. L’Algérie est devenue l’eldorado des groupes étrangers.
le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, l’a annoncé avant-hier : nous devons compter sur nous-mêmes en engageant les entreprises algériennes. Pensez-vous que les entreprises ont acquis le standard exigé ?
Le ministre l’a déclaré en fait à plusieurs reprises. Nous assistons, effectivement, à une amélioration quantitative et qualitative de nos entreprises, mais je pense qu’il ne faut pas exclure les meilleures à l’international.
L’Algérie est en droit d’exiger les meilleures entreprises. Mais il faut reconnaître que nous avons encore besoin de l’apport managérial et de la culture d’entreprise des grandes sociétés mondiales.
Propos recueillis par
Samira Azzegag
24 novembre 2011
PROJETS