MAHDIA: Transport collectif de voyageurs
Il faut reconnaître, que le phénomène des bus sales se généralise et s’éternise à Mahdia. A cet effet, la frange d’usagers qui emprunte les bus, desservant les chefs-lieux des deux daïras voisines, Mahdia et Hamadia, sur un tronçon de dix kilomètres, est toujours exposée aux mille et un danger,
que sont ces «tacots», non seulement usés par le temps, mais également insalubres.
Le transport collectif entre ces deux villes, souffre en effet de beaucoup de maux, dont surtout l’insalubrité, à laquelle on ne peut échapper. En effet, la quasi-totalité des bus desservant la ville, se trouve dans un état, qui tend à dissuader plus d’un de les emprunter. Ainsi, les citoyens usagers de ces «engins» au quotidien, comme moyen de transport privé, se retrouvent cloîtrés, dans un espace aussi insalubre qu’étroit et désagréable. L’état de ces bus fait peine à voir. Cependant, à voir cette situation perdurer, les dangers de ces véhicules vont crescendo, surtout avec l’arrivée de l’hiver. De plus, ouvertes ou pas, les vitres ne servent plus à rien, sinon qu’à agresser l’odorat du voyageur, avec la poussière et la puanteur qui caractérisent ces nombreux bus de fortune.
A cela, vient s’ajouter l’état de délabrement très avancé, dans lequel ils se trouvent depuis plusieurs années. Ils sont censés faire la liaison, entre Mahdia-Hamadia, Hamadia-Ksar-Chellala via Rechaïga, transportant des dizaines et des dizaines de voyageurs, de tous les âges et de toutes les corporations.
A l’intérieur comme à l’extérieur, tout est hors d’usage: les sièges en ont pris pour leur compte, car ils sont soit à moitié détériorés, avec des morceaux de métal qui dépassent, soit carrément arrachés de leurs socles, semble-t-il volontairement, pour créer plus d’espace pour les places en plus.
De plus, ces transporteurs ne respectent jamais ni code, ni réglementation, ni encore moins le pauvre usager. Quant aux réclamations, elles ne sont pas nombreuses, puisque les conducteurs que nous avons rencontrés sur cet axe fréquenté et dangereux, ont tous le même argument: «personne n’oblige personne à monter» affirment-ils.
D’autres citoyens résignés avancent, que les problèmes de ce secteur, ne dépendent pas que des pouvoirs publics, car le civisme doit prévaloir. La faute revient aussi au citoyen. Combien de fois n’a-t-on pas vu, des citoyens en train de supplier le transporteur, pour le prendre en surcharge dans ces tacots, qui roulent portes ouvertes, sans aucun respect des règles d’hygiène et de sécurité ?S. Moumen
27 novembre 2011
HAMADIA, MAHDIA, S.Moumen