Tiaret: Mercuriale Les légumes de saison de plus en plus chers

L’étonnante et injustifiable flambée des prix reprend de plus belle et les citoyens sont unanimes pour dire que même les légumes de saison ne connaissent aucune baisse.
«Vous rendez-vous compte que les fèves n’ont pas décollé des 100 Da le kilo», nous lance une dame qui effectuait ses achats auprès d’un marchand de légumes du chef-lieu de la wilaya. 
En effet, les légumes de saison ont du mal à s’aligner sur des prix raisonnables, à l’instar des patates douces, cédées jeudi dernier, à plus de 100 Da le kilo. Mais la palme d’or revient aux artichauts, disponibles sur le marché depuis quelque temps déjà et dont le kilo affiche les 110 et 120 Da, avec leurs tubercules qui pèsent la moitié de la marchandise demandée. Le même état d’esprit se généralise chez l’ensemble des citoyens présents dans les marchés et qui ne savent plus comment redoubler d’ingéniosité pour remplir leur panier.
«Il est vrai qu’avec les légumes de saison qui coûtent de plus en plus chers, nous avons du mal à manger varié», nous lancent des clients rencontrés à travers les marchés de la wilaya.
De plus, même la pomme de terre ne redonne pas le sourire. Aliment omniprésent dans nos assiettes, la pomme de terre est cédée à plus de 50 Da le kilo pour ceux qui paient comptant évidemment.
La tomate, quant à elle, après avoir connu une légère baisse des prix, renoue petit à petit avec la flambée avec pas moins de 80 Da le kilo, sans regarder à la qualité et son prix risque fort d’augmenter dans les prochains jours et atteindre ainsi les 100 Da dans certains marchés, vous diront des marchands «avertis».
Finalement, nombreux sont ceux qui quittent donc les différents marchés tels qu’ils étaient venus, le visage crispé et des calculs plein la tête.
Là où ils posent les mains, ils sont rattrapés par la cherté de la vie. Ces derniers ne peuvent même pas se rabattre sur les légumes secs qui, eux aussi, ont pris des airs de grandeur.
Pour revenir à la pomme de terre et son prix jugé trop élevé, les agriculteurs ainsi que les mandataires dénoncent une spéculation abusive de la part d’intermédiaires qui non seulement pénalisent les consommateurs mais engrangent au passage un plus grand profit par rapport aux exploitants agricoles. Mais dans tout cela, le dindon de la farce n’est toujours pas celui qu’on croit.

S.Moumen