Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a plaidé ce mercredi pour un partenariat « fructueux » entre l’Algérie et la Corée du Sud, à la hauteur des potentialités réelles des deux pays.
« Nous devons saisir toutes les possibilités qui s’offrent à nous pour bâtir un partenariat fructueux qui soit à la hauteur des potentialités réelles que recèlent les deux pays pour leur intérêt mutuel et qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant », a indiqué M. Medelci dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Guerni Boudjemaâ, à l’ouverture d’un colloque international sur le partenariat stratégique entre l’Algérie et la Corée du Sud.
Ce colloque, intitulé « Algérie-Corée du Sud : un partenariat stratégique, cinq ans après », est organisée conjointement par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), l’Institut diplomatique des relations internationales (IDRI) et la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM).
M. Medelci a relevé que les exemples « concrets » de coopération entre l’Algérie et la Corée du Sud « montrent, on ne peut mieux, que nos relations bilatérales couvrent un très grand nombre de secteurs qui restent éligibles à un approfondissement de part et d’autre ».
Une coopération technique diversifiée et une « avancée qualitative »
Pour le chef de la diplomatie algérienne, la coopération technique algéro-sud-coréenne a enregistré, ces dernières années, une « avancée qualitative » avec l’octroi par le gouvernement coréen de bourses et de stages de formation dans plusieurs secteurs. Cette coopération s’est illustrée aussi par l’appui matériel accordé au secteur de la formation professionnelle et la réalisation en cours d’un projet de Centre pour le développement de la production de semences de pomme de terre à Tiaret, des projets de transfert des techniques de la culture de la crevette à Skikda et Ouargla, ainsi que celui portant amélioration des techniques de production du blé dans le cadre du partenariat entre l’Institut national de recherche agronomique (INRA) et un Centre de recherche coréen relevant de l’organisme KOPIA. Le volet culturel n’est pas en reste, puisque le ministre a relevé « avec satisfaction l’intensification des échanges à travers l’organisation d’événements culturels dans les deux pays, particulièrement à l’occasion de la célébration, en 2010, du 20ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.
M. Medelci a, par la même occasion, estimé que « malgré leur relative jeunesse, les relations entre l’Algérie et la Corée du Sud connaissent une dynamique toute particulière qui hisse la Corée au rang de nos principaux partenaires en Asie et l’Algérie comme partenaire de taille de la Corée en Afrique et dans le monde arabe ».
La task-force algéro sud-coréenne de coopération économique à sa 8ème session
Cette dynamique est particulièrement perceptible, a relevé le ministre, depuis la visite d’Etat en Corée, en décembre 2003, du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et celle de son homologue sud coréen en Algérie en mars 2006 et qui a été sanctionnée par la signature d’une déclaration de partenariat stratégique entre les deux pays.
« Cette déclaration (de partenariat stratégique) a jeté les jalons d’une relation globale et durable incluant aussi bien les volets politique, économique et commercial que scientifique, technologique et culturel. Elle a aussi favorisé la mise en place d’une coopération féconde et diversifiée basée essentiellement et prioritairement sur le transfert technologique », a encore souligné M. Medelci.
Pour donner un contenu au partenariat stratégique auquel ils aspirent, l’Algérie et la Corée du Sud avaient mis en place un nouveau mécanisme intitulé « Task Force algéro-coréenne de coopération économique » qui a tenu huit sessions à ce jour et qui a participé, de manière « significative » à l’impulsion des échanges économiques et à la promotion des investissements entre les deux pays.
« C’est dans cet esprit de vouloir aller aussi loin que possible que nos deux pays avaient initié une série d’actions de coopération, notamment dans les domaines des villes nouvelles de Sidi Abdellah, Bouinan et Boughezoul où les Coréens disposent d’une expérience remarquable », a-t-il rappelé.
« Nos deux pays avaient également mis en place une coopération dans le domaine des nouvelles technologies de l’information, particulièrement pour la mise en place de partenariats dans les domaines des télécommunications et des technologies nouvelles avancées », a ajouté le ministre des Affaires étrangères.
Pour la création d’un centre africain des TIC
L’Algérie et la Corée travaillent aussi pour la création d’un centre africain des technologies de l’information, de la communication et des technologies avancées qui permettra d’opérer un véritable transfert technologique de qualité dans ce domaine de pointe.
Evoquant la tenue de ce colloque international, M. Medelci s’est dit « persuadé » que cette rencontre contribuera à « cerner davantage et à mieux comprendre les problématiques de développement (à) qui, au demeurant, restent intimement liées aux spécificités historiques, géopolitiques et stratégiques de chacun des deux pays, mais qui laissent entrevoir de larges possibilités de partenariat, de coopération et d’échanges dans tous les domaines ».
21 décembre 2011
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