Le geste des joueurs de la JSM Tiaret à la fin de la rencontre qui l’a opposé au SC Médiouni Oran, jeudi au stade Kaïd- Ahmed, au titre de la 11e journée du championnat d’interligue, groupe centre-ouest, est des plus significatifs.
En effet, dès le sifflet final, les Tiaretis auteurs d’une large victoire aux dépens de leur adversaire du jour (3 à 0), n’ont pas trouvé mieux que de jeter «gentiment» leurs maillots à même la pelouse pour revendiquer leurs dus. Un geste que le nombreux public a applaudi d’autant que l’équipe, pourtant remaniée presque à 100%, est en pleine ascension au vu de son parcours étincelant, couronné jusque-là par un titre de dauphin au classement derrière son éternel rival d’El Henaya (Tlemcen) et une qualification aux 32es de finale de la coupe d’Algérie. Contacté pour nous livrer ses impressions à ce sujet, le président du club, Ali Boumediène, n’a pas caché sa vive inquiétude quant à la piètre situation financière du club qui rend difficile la gestion de l’équipe, toutes catégories confondues. «Je suis sensible aux revendications des joueurs que je qualifie de légitimes surtout que depuis le début de la saison, ils n’ont perçu ni primes de match ni les deux tranches restantes», dira-t-il, ajoutant que les choses ont empiré au lendemain de la fermeture du compte du club par trois anciens joueurs auxquels la JSMT était redevable depuis dix ans. «Comment peut-on uvrer quand on est harponnés de tous les côtés ?» s’interroge- t-il, non sans miser gros sur l’intervention des autorités locales qui ne peut être que salutaire. De telles conditions ne sont pas restées sans conséquence aussi bien pour le onze local que pour le coach Achouri, lequel a joué un rôle important dans la stabilité du groupe. «Mon équipe réalise des performances encourageantes, et risque d’aller loin aussi bien en championnat qu’en coupe, mais le volet financier ne suit pas, à tel point qu’on ne voit pas le bout du tunnel», déclare-t-il, amèrement. Et d’ajouter : «Faut-il continuer à faire confiance quand les promesses ne sont pas tenues ?», Achouri, qui ne nie pas les efforts et l’abnégation de Ali Boumediène et du président de la section de football, Naâk Rachid, se dit inquiet de voir ses éléments partir au lendemain de la rencontre de jeudi dernier, ce qui risque de freiner la lancée prometteuse des Bleus à la veille de la phase aller. A noter enfin que la situation alarmante qui secoue le club et ses nombreux fans a poussé les responsables à organiser prochainement une conférence de presse, une manière d’impliquer tout le monde pour sauver ce club phare d’un avenir incertain.
JSM TIARET Ezzarga face aux paradoxes Mourad Benameur
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21 décembre 2011
Benameur Mourad, sport, Tiaret