QUE PENSE M. Charef Morseli , le P/APC de Takhmaret ?
Réflexion : M. Charef comment se présente la situation du logement social au niveau de votre commune ?
le P/APC de Takhmaret : Dans le cadre du plan quinquennal 2OO5/2OO9, notre commune a bénéficié de trois quotas de 15O, 6O et 1OO logements rentrant dans le cadre du logement social et qui demeurent en projets, d’autres sont en cours de réalisation, par contre nous avons distribué une première tranche de 5O logements et tout récemment une autre tranche de 5O logements, sachant que la demande est de 3.7OO logements, le problème ne peut pas se résoudre du jour au lendemain pour une commune aussi vaste que la notre. Le problème de la précarité se pose d’une manière sérieuse, on a déjà octroyé 14O logements et plusieurs autres cas demeurent en attente, cette ville date de l’ère coloniale. Sur les 2OOO demandes enregistrées, on a distribué 34O aides, le reste est en instance en attendant que d’autres aides nous parviennent de la wilaya pour satisfaire la demande.
Réflexion : L’eau, l’électricité et le réseau routier …les soucis de tous les douars, quelles solutions avez-vous apporté pour satisfaire leurs doléances
le P/APC de Takhmaret :La population est satisfaite en eau potable, certains quartiers reçoivent l’eau tous les jours, d’autres le reçoivent une journée sur deux en attendant la mise en service du nouveau forage et le nouveau réservoir de 1OOO M3 qui est en cours de réalisation qui devait en principe être affecté pour le chef lieu de la commune. Quant à l’électricité, la commune est couverte à 9O%, le chef lieu et Tazaka (Ancienne Takhmaret) sont couvertes à 1OO%, la commune vient de bénéficier d’une enveloppe budgétaire de 4 milliards de cts pour l’opération de renforcement de l’électricité, les travaux sont en cours. Pour le gaz, on est à 5O% dans une des agglomérations .Pour le réseau routier je crois qu’il est bon dans l’ensemble avec des projets de 3O Km de Guercha vers le chef lieu, 15 Km du chef lieu vers certains douars, reste deux douars qui manquent encore de route Merazig sur 6 Km et Abadla sur 6 km.
Reflexion : Vous disiez que la commune mérite le rang de daira ?
le P/APC de Takhmaret : Vu la superficie de notre commune, le nombre d’habitants et d’agglomérations ainsi que le nombre de douars, mérite d’être classée Daïra, le maire à lui seul ne peut gérer les affaires d’une importante commune comme la notre. Pour le secteur de l’éducation, la commune compte un lycée et un autre en cours de réalisation, 4 CEM et 22 écoles primaires qui couvrent l’ensemble des agglomérations. Le problème du transport scolaire se pose pour les écoliers du cycle moyen et du secondaire, malgré que certains sont en demi pension et d’autres en internat, les quatre bus que possède l’APC ne peuvent couvrir la demande. 3OO écoliers de l’agglomération d’El Melaab, 12O de Guercha, 14O de Bounoual et 1OO à partir du reste des douars devront être transportés vers le chef lieu. La commune possède des salles de soins pour l’ensemble des agglomérations, une polyclinique avec maternité qui se trouve parfois saturée, et le manque d’une ambulance pour le transfert des cas urgents soit vers Mascara (7O Km) soit vers Tiaret (1OO Km) le besoin d’un hôpital est plus que nécessaire et peut soulager la population et lui permettre d’épargner des déplacements vers les centres urbains (Mascara et Tiaret) . Quant au chômage, notre commune possède un taux important de chômeurs, si on veut dire, de faux chômeurs, nos jeunes ne veulent pas travailler la terre ou dans les chantiers, malgré que la main d’œuvre fait défaut au niveau de certains chantiers.
Que disent les CITOYENS ?
A)- Le logement social ; les logements sociaux disent les citoyens n’ont pas été attribués loyalement, ce qui a d’ailleurs provoqué le courroux des habitants après l’affichage de la liste des 5O logements distribués il y a quelques temps, la route a été barrée, des commerces fermés; les élus continuent à faire du populisme sur la tête des citoyens pour servir leurs proches et leurs amis au prorata des nécessiteux.
B) Eau : La ville reçoit une heure chaque jour, mais cette eau n’est pas potable, elle contient un arrière goût dont on ignore ses conséquences sur la santé de nos familles. On est obligé d’aller chercher l’eau potable dans les fontaines ouvertes à la population par des privés, pour les gens véhiculés, ils vont le chercher à la source de Balloul.
C) Le chômage: Dans le travail de la terre ou celui des chantiers disent des jeunes; on n’est pas assuré d’une part et on n’est pas bien payé, certains propriétaires nous exploitent avant de nous envoyer aux calendes Grecques pour nous faire courir plusieurs jours avant de nous payer et parfois ils nous payent pas tout en nous menaçant de déposer plainte pour vol ou tout autre motif, personne n’a oser approché ces messieurs pour leur faire savoir que le travailleur a ses droits.
D) réseau routier : Rien n’a été fait dans cette ville, les rues se transforment en un vrai bourbier aux premières gouttes de pluies, obligeant nos enfants à porter des bottes durant tout l’hiver.
Les infrastructures d’accompagnement
Notre ville manque d’un marché couvert de fruits et légumes, la population a recours aux commerçants qui affichent des prix à leurs convenances, aucun contrôle n’existe ni pour les prix ni pour la qualité. Le manque d’un bureau de poste, celui existant est trop exigu et le manque de liquidités à longueur d’année. Pas d’hôpital, la moindre complication nécessite un déplacement vers Tighennif l’hôpital le plus proche. La ville de Takhmaret mérite son rang de Daïra pour sortir de ce marasme.
Qu’on nous préserve notre identité
Les habitants de l’agglomération d’el Melaab dans la commune de Takhmaret, qui se trouve à l’entrée de la wilaya de Tiaret à la limite avec la wilaya de Mascara expriment leur mécontentement à l’égard des autorités de la wilaya. Ce bourg manque de toutes les commodités, l’annexe de L’APC qui a été incendié durant la décennie noire demeure encore sous les cendres, la salle de soins disent les présents n’existe que par son nom, les rues sont de simples pistes qui se transforment en bourbier dès les premières chutes de pluies, l’école ce lieu de savoir pour les enfants de la localité et des douars avoisinants se trouve surpeuplé, on compte 6O à 65 élèves par classe ; les écoliers ne peuvent allez ailleurs faute de moyens de transport qui sont presque inexistants voire quelques clandestins seulement assurent la liaison entre l’agglomération et le chef lieu de la commune et à quel prix ? Les habitants de arch. béni cheba comme on l’appelle et qui se compose de plusieurs douars rencontrent le problème des carrières qui poussent dans la région comme des champignons sans que l’on sache les préjudices que courent les riverains de ces carrières. L ensemble des habitants ont quitté les lieux en raison des explosions quotidiennes qui ont causé des fissures sur l ensemble de leurs maisons, les poussières qui se dégagent ayant contaminé l ensemble et le plus grave dans tout ça, c est que ces carrières ont touchés certains endroits pour avoir ensevelis des cimetières qui datent de l’ère Ottomane sachant que cette localité est le fief de la Tarika Derkaouia qui fût introduite par Cheikh Abdelkader Cherif el Derkaoui, qui est également le chef spirituel du soulèvement contre les Beys despotes qui ont envahis la région et qui imposaient leur diktat à la population, d ailleurs plusieurs repères demeurent à nos jours à travers le territoire de la localité. Plusieurs cimetières sont visibles à nos jours. Les habitants de la localité qui sont les descendants des adeptes d’Abdelkader Cherif Derkaoui demandent que leur identité soit épargnée.
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29 décembre 2011
FAYCAL, TAKHMART