Youcef Yousfi annonce un plan d’investissement dans le raffinage

Le ministère de l’Énergie et des mines compte soumettre au gouvernement un plan d’investissement prévoyant notamment la réalisation de nouvelles raffineries pour faire face à la hausse de la demande en produits pétroliers que l’Algérie importe de plus en plus. Selon le ministre de l’Énergie Youcef Yousfi, qui s’exprimait jeudi 29 décembre à l’APN, « le ministère réalise des études technico‑économiques dans le but de déterminer un plan d’investissement à long terme dans la filière du raffinage et la distribution ».Il a expliqué que le plan d’investissement en question prend en considération les besoins de l’Algérie en termes de produits raffinés (essence, gasoil), le nombre et les sources (gisements) d’approvisionnement des raffineries à construire d’ici 40 à 5  ans.

Youcef Yousfi, qui a tiré la sonnette d’alarme face à la hausse constante des importations algériennes en carburants, conséquence de la croissance du parc automobile national, n’a pas fourni d’indications sur les sites où seraient implantées les nouvelles installations dédiées au raffinage. « Tous les éléments de cette étude seront soumis au gouvernement, qui aura la décision finale » quant à l’exécution du plan d’investissement dans les nouvelles raffineries qui relève de l’activité aval de Sonatrach. L’Algérie dispose de quatre raffineries implantées à Arzew, Skikda, Alger et Hassi Messaoud, mais qui n’arrivent pas à couvrir la demande nationale en carburant, d’où la hausse constante des importations algériennes qui s’élèvent à des centaines de millions de dollars.

Évoquant par ailleurs le projet de la raffinerie de Tiaret,  le ministre a tenu à souligner que la réalisation de cette infrastructure, qui aura une capacité de traitement de 15 millions de tonnes/an, n’a pas été annulée. « L’étude relative à ce projet est en cours, et sera achevée dans 3 à 4 mois »,  a ajouté Youcef Yousfi, pour qui la concrétisation de ce projet s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à porter la capacité de la branche raffinage de 27 à 31 millions de tonnes à l’horizon 2018.