L’année 2011 a marqué la réalisation, par l’Algérie, de ses premières découvertes du pétrole et du gaz dans le nord du pays, une région supposée riche en hydrocarbures mais encore sous-explorée. C’est du moins ce qu’a annoncé, jeudi en marge d’une plénière à l’APN, Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des mines. Selon lui, les opérations d’explorations effectuées dans certaines régions du Nord du pays se sont soldées par des résultats «très encourageants». Plus explicite encore, Youcef Yousfi qui répondait aux questions des journalistes dans les coulisses de la chambre basse du parlement, a indiqué que deux gisements pétroliers ont été découverts en 2011 l’un au nord du pays dans la wilaya de Tébessa, tandis que le second est situé entre les wilayas d’El Bayadh et de Béchar, au sud- ouest. Ce n’est pas tout, puisque deux autres découvertes gazières ont été réalisées dans la région de Tamzaya, située entre El Bayadh et Béchar, et à Djebel Dermoune au sud de Tébessa. Si l’année qui vient de s’écouler a été marquée par la réalisation des premières découvertes en hydrocarbures dans les régions Nord du pays, l’année 2012 devrait voir lancer les premières opérations d’évaluation de ces nouvelles découvertes. La finalité de cette opération étant de déterminer le taux de reconstitution des réserves d’hydrocarbures, si l’on tient compte des précisions fournies, jeudi, par le ministre de l’Energie et des mines. Il a fait savoir sur sa lancée qu’une vingtaine de nouvelles découvertes a été réalisée en 2011. Le chiffre témoigne, néanmoins, d’un déclin en nombre de découvertes réalisées comparativement à l’exercice 2010. L’Algérie a réalisé 29 découvertes d’hydrocarbures en 2010, dont la plupart se situent dans les bassins du sudest du pays, plus exactement à Berkine et Illizi. L’entreprise publique des hydrocarbures Sonatrach a réalisé 27 de ces découvertes en effort propre. Ainsi, le Sahara Est demeure la principale province pétrolière de l’Algérie et recèle encore un bon potentiel de découvertes, selon des données déjà publiées par le ministère de l’Energie et des mines. Dans le nord du pays, et malgré les découvertes d’huile et du gaz de petite taille, le potentiel pétrolier n’a pas encore été révélé du fait d’une géologie complexe, selon les mêmes données. Le Sahara Central, considéré comme une zone gazifière, permet d’espérer d’autres découvertes, alors, que les ressources du Sahara Ouest, demeurent pratiquement inconnues. Youcef Yousfi avait indiqué, déjà, que l’Algérie intensifierait ses efforts d’exploration en hydrocarbures dans les années à venir, afin « d’augmenter nos réserves, non seulement de répondre aux besoins croissants de notre marché intérieur, mais aussi de consolider notre position comme un acteur actif et fiable dans les marchés régionaux et internationaux». D’après le premier responsable du secteur de l’énergie, le pays « est constitué de 1,5 million de km2 de bassins sédimentaires dont les deux tiers n’ont pas encore fait l’objet de programme d’exploration, notamment dans le Sud-ouest et le Nord de l’Algérie et dans la zone off-shore d’une superficie de 100 000 km 2, aujourd’hui, totalement inexplorée ».
Par ailleurs, interpellé au sujet de la raffinerie de pétrole qui était prévue à Tiaret, Youcef Yousfi a indiqué, à la même occasion, que le projet «n’a pas été annulé», soulignant que l’étude exhaustive de cette installation pétrolière sera finalisée dans quelques mois. «Les études seront parachevées dans 4 à 5 mois et les résultats seront soumis au gouvernement», a-t-il indiqué, précisant que le secteur étudiait la réalisation d’autres raffineries dans d’autres régions.
LE CARREFOUR D’ALGÉRIE / SAMEDI 31 DECEMBRE 201
31 décembre 2011
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