DANS LE CADRE DE LA MISE EN PLACE D’UN PROGRAMME DE FORMATION CONTINUE AU PROFIT DES DIRECTIONS DE LA PROTECTION CIVILE, INITIÉ PAR LA TUTELLE, LA DIRECTION DE LA WILAYA A ORGANISÉ, AU COURS DE CETTE SEMAINE, UN CYCLE DE FORMATION CONTINUE (2E PHASE) POUR UNE PÉRIODE DE 12 SEMAINES.
Ce nouveau plan a pour but de développer les capacités professionnelles de l’effectif affecté à travers le vaste territoire du Sersou, a indiqué le colonel Hadj Mahmoudi lors de la première étape de sensibilisation par simulation sur les accidents de la route. Par ailleurs, le programme s’articulera autour de douze thèmes, à savoir accidents de la circulation, ferroviaires, transport de matières dangereuses, sauvetage dans les puits ou excavations, décombres, les milieux périlleux inondations, explosion due à une fuite de gaz, incendie dans les ERP, feux de voitures essence, gas-oil, GPL, feux dans les milieux clos, feux d’appartements et dans les établissements classés, nous explique le même responsable pour développer les thèmes et les scénarios d’exercices proposés par la direction générale de la Protection civile. Pour garantir une réussite entière et totale de cette action, nous explique Hadj Mahmoudi, «nous aurons pour mission d’encadrer les sessions d’entraînements inscrites au calepin de la haute instance et d’animer le déroulement des différentes étapes de l’exercice. Avec une sélection des éléments ayant subi des formations spécialisées dans les différents domaines (SAP-SD et de GOC au sein de l’ ENPC et de UNII».Au programme des exercices de simulation de secours rapide suite à des accidents de la route, a-t-on constaté sur les lieux, entre les communes d’Aïn Deheb – Sougueur, au lieudit Chaâbat Chehima, à une quarantaine de kilomètres du poste de commandement. Une cinquantaine des soldats du feu relevant des unités les plus proches du lieu du drame lors d’une journée glaciale et de brouillard à ces manœuvres d’intervention rapide simulant un télescopage entre un bus transportant 21 voyageurs et un véhicule touristique occupé par quatre membres d’une même famille. Après avoir reçu le premier appel de secours de la brigade de la Gendarmerie nationale de la commune de Chehima (base de vie de Sonatrach). Le scénario comporte l’évacuation des blessés vers les établissements hospitaliers les plus proches du lieu du macabre et l’extinction d’un incendie causé par la collision qui a duré 212 minutes selon le chronomètre du chef d’unité Hadj Aïssa, a mobilisé quatre ambulances équipées de matériels d’urgences médicales et six engins d’interventions secondés par des voitures radios dotés de moyens de communication modernes de haute de technologie. «Le premier exercice jugé réussi à 100 % par le directeur de wilaya Mahmoudi et les présents sur le lieu, vu l’intervention rapide de l’armada des sapeurs-pompiers et leurs capacités et de tester aussi leurs nouveaux équipements d’intervention dans le cadre de le formation continue», nous dira le même responsable. Vents et pluies fortes prévus la nuit de jeudi à vendredi, le chef de la mission nous a conduit à la commune de Rechaïga, l’un des carrefours de la mort qui a endeuillé des dizaines de familles les années dernières fréquenté par les transitaires (Ouest-Est) du pays sur le tronçon reliant Ksar Chellala-Mahdia à une soixante de kilomètres du poste de commandement. Le second test jugé aussi réussi sous les projecteurs durant cette nuit glaciale avec la mobilisation d’un parc roulant dotés des équipements d’interventions et les éléments des trois unités. Le drame a eu lieu à 20 h, l’opérateur de l’UPC reçoit un appel de secours, un accident de circulation à la sortie ouest de Rechaïga, daïra de Hamadia sur la RN 40 (collision entre un car et un véhicule touristique). Réactions du chef d’unité, le capitaine Aïssa : contact avec CCO pour plus de précisions sur le nombre impliqué. Les premiers éléments d’information font état de 25 victimes et perturbations de la circulation. Compte tenu du nombre élevé des personnes impliquées, le chef de mission demande un renfort en moyens supplémentaires et en présence du service d’ordre et le départ des secours de l’unité principale vers le lieu. Sur place, un véhicule léger sur le bas de la chaussée avec deux passagers incarcérés et inconscients et les deux autres à l’arrière ont quitté la voiture et présentent des blessures légères. Les passagers de l’autobus sont à l’extérieur et présentent diverses blessures, d’autres demeurent toujours coincés et l’engin risque d’exploser d’une seconde à l’autre suite à une fuite de carburant. Les deux sens sont bloqués et la circulation est perturbée et complique l’arrivée des secours. La première réaction du 1er COS (reconnaissance-balisage-sauvetage et secourisme-désignation d’un regroupement des victimes de l’accident) qui sera suivi d’un message (je suis – je vois – je prévois – je fais – je demande). L’arrivée du premier renfort a pour objectif un moyen -une mission une fréquence) et après la désincarcération et l’extraction des victimes coincées dans les deux véhicules, un début d’incendie s’est déclaré au niveau du moteur du car et commence à se propager vers l’intérieur avec un grand risque d’explosion. Deux minutes plus tard, l’arrivée du second renfort sur les lieux et l’intervention a été réussie jusqu’ au retour à la normale. Le tout est de réactiver les mécanismes et les mesures inhérentes à chaque situation de danger aussi bien en zone urbaine que rurale. Ce mouvement n’est pas nouveau dans le corps de la Protection civile de Tiaret qui a eu déjà à initier d’autres manœuvres à travers les quatre coins de la région du Sersou. Avec une toile d’araignée de 1 285 km (RN – RW- RC) très fréquentés, un tissu urbain intense et une surface forestière et montagneuse importante, la Protection civile de Tiaret est astreinte à des exercices réguliers pour faire face à tous les risques. Avec une moyenne de quatre interventions par heure, la direction de la Protection civile continue à sensibiliser la population sur tous les risques (catastrophes naturelles, accidents domestiques et autres) à travers les ondes de la radio locale, s’ajoutent les portes ouvertes sur l’organisation et les secours de masse afin de former un secouriste par famille, nous explique le colonel Hadj Mahmoudi.
6 janvier 2012
Hamzaoui Benchohra, NOUVELLE REPUBLIQUE (LA )