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Inquiétante prolifération d’habitations sauvages dans la wilaya La construction illicite suit son cours normal

13 janvier 2012

LOGEMENTS

Plus d’une cinquantaine de maisons illicites ont été im plantées depuis des mois sur une superficie forestière, squattant les hauteurs à partir de Kouchet El Djir jusqu’à la zone du Pont Albin, près du Rocher. Après avoir détruit une partie des arbustes, les constructeurs contrevenants ont construit, à l’aide de tôles ondulées galvanisées et de parpaings, des groupes d’habitations, dont la plupart sont revendues, avant que leurs «propriétaires » s’éclipsent dans la nature et récidivent dans une autre zone non surveillée également, pour poursuivre leur triste commerce. D’autres, affirment avoir reçu des assurances pour être régularisés plus tard ou relogés dans une des cités en construction. Par qui ? A cette question, ils évoquent de présumés « gens de l’APC d’Oran». Ainsi, un grand nombre de ces concentrations de constructions illicites est apparu à la limite du périmètre urbain de la ville d’Oran. On citera parmi les plus importants la zone d’El Hassi, Coca, Pont Albin, Chteïbo, cité Amel et surtout Sidi Chahmi, sans oublier le hameau du stade Habib Bouakeul qui est devenu une tribune qui donne une vue imprenable sur le siège de la 2ème Région militaire, et enfin à proximité du cimetière de Aïn Beïda où la construction illicite prend de l’ampleur à proximité des postes électriques pour un raccordement illicite. Ce regroupement illicite constitue aujourd’hui une contrainte pour la circulation automobile et l’environnement, sans pour autant que les responsables concernés n’interviennent pour mettre un terme à cette violation de la loi. Les différentes tentatives très timides et purement formelles menées par le passé par les autorités locales pour mettre fin à ce phénomène sont restées vaines. En effet, il a été constaté qu’à chaque fois qu’une zone est soumise à un contrôle, les constructions illicites réapparaissaient dans d’autres parties de la périphérie urbaine. Même à la zone d’activité de Misserghine, à Haï El Wiam (ex-Saint Pierre), une cinquantaine d’habitations illicites est apparue depuis plus de deux années, provoquant une clochardisation de la zone industrielle. Selon des responsables, pour mettre fin aux constructions illicites, il est indispensable de placer ce phénomène à un niveau régional dans un plan d’affectation et d’utilisation du sol à court et moyen termes. Les responsables reconnaissent que les actions ponctuelles menées jusque-là se sont toutes avérées inefficaces. Ils ajoutent que la mise en place de ces plans, leur application et leur suivi rigoureux ne devraient laisser aucun espace marginalisé et non affecté, qui risquerait d’accueillir ce type d’urbanisation. Parallèlement à ce schéma général, une étude de tous ces noyaux devrait aboutir à une meilleure connaissance de ce phénomène et des mécanismes qui lui ont donné naissance, ce qui permettrait sans doute d’apporter des solutions pour y mettre un terme. D’ailleurs, ce phénomène s’est transformé en fait accompli pour tous les responsables concernés. Le premier noyau de cette concentration d’habitations illicites est apparu sur les terres rocheuses et marginalisées, puis s’est étendu peu à peu sur les terres forestières, comme c’est le cas de Canastel et El Hassi (Coca), et enfin sur les terres agricoles publiques avoisinantes. Le choix de ce site reculé et caché s’explique d’abord par le souci d’échapper à tout contrôle administratif, et aussi celui de conserver partiellement le mode de vie rural. La majeure partie des occupants des constructions illicites est venue d’autres wilayas, et certains même ont donné en location leurs terres agricoles et leurs maisons pour rejoindre la grande ville, acquérir un véhicule et s’ajouter au nombre des transporteurs clandestins. Leurs origines géographiques sont très diverses : Oranie, Centre et Est du pays, ce qui a favorisé également des regroupements en plusieurs noyaux qui se sont souvent faits très étroitement en fonction de l’origine géographique. Ainsi, les originaires de l’Oranie se regroupent dans la zone appelée Ronka, ceux des Hauts-plateaux (essentiellement Tiaret) dans une partie appelée Oued Tiartia, et ceux de Sétif, Nâama, Saïda et d’El Bayadh se regroupent dans la partie centrale de Pont Albin appelée El Hassi. Si nous prenons comme exemple la population du Pont Albin, en 1987 déjà cette population s’élevait à environ 5.000 habitants, soit à cette époque 0,8% de la population totale de la commune d’Oran. La pyramide des âges de cette population est une image réduite de celle de l’ensemble de l’Algérie. Le taux des personnes mariées était de 34% et le nombre d’enfants scolarisables très élevé. Le nombre de constructions illicites était d’environ 773. Les surfaces des habitations varient de 100 à 1000 mètres carrés. Quelle serait la situation aujourd’hui après 27 ans ? Les responsables de cette époque et les élus ne sont plus aujourd’hui.» Qui devrons-nous accuser de cette carence et fuite en avant des responsabilités ?», dira une autorité. Il a été constaté aussi un grand nombre de ceux qui occupent illégalement des terrains domaniaux, leur seule justification étant leur droit au logement. Certains justifient leur occupation et l’appropriation par des actes sous seing privé n’ayant aucune valeur légale. D’autres sont des locataires de leur habitation. Beaucoup sont ceux qui ont profité de l’absence de l’autorité communale et autres pour s’approprier des terrains et y construire des maisons destinées à la revente ou à la location, au préjudice de la loi. Déjà ce mois-ci, des constructions illicites ont été érigées en bordure de la nouvelle route du port par Ras El Aïn, précisément au niveau supérieur du pont allant à Kouchet El Djir, bâties à la hâte avec numéro de téléphone pour d’éventuels postulants ! Dans cette pagaille de l’illicite, seul le bon citoyen respectueux des lois continue de souffrir du défaut de logement, de même que d’autres qui attendent depuis des années après avoir versé leurs économies. A. Ben

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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