le 18.01.12 | 01h00
Mahdia, qui vit au rythme des grèves et des sit-in dont celui des moulins, risque d’induire des pans entiers de la société locale à venir grossir les rangs de la protestation.
La situation socioprofessionnelle des travailleurs de l’établissement public de soins de proximité qui englobe plusieurs entités sanitaires demeure préoccupante à ce titre si l’on se fie à une copie de lettre adressée au premier responsable de l’EPSP-Mahdia par le conseil syndical. Selon nos interlocuteurs et nos sources, il y a «blocage de la part du receveur intercommunal». Ils ajoutent: «depuis son installation en juin 2011, les travailleurs, tous corps confondus, vivent un vrai calvaire de par ses prises de position désavantageuses s’agissant de la perception de certains dus comme les salaires, les primes, les frais de mission».
À chaque visite c’est du zèle qu’il affiche avec en sus la demande de documents pour arriver à ses fins. Une forme de bureaucratie qui a fini par désappointer nombre de travailleurs dont des médecins spécialistes qui continuent à attendre depuis des mois leurs dus.
À titre d’exemple, on cite «les documents déposés devant son bureau depuis le 26 décembre 2011 pour la perception du salaire de janvier 2012 mais à ce jour il ne daigne viser suscitant colère et appréhensions parmi les travailleurs». D’autres catégories de travailleurs font les frais de sa mégalomanie à l’exemple des agents faisant les cinq heures ou les vacataires.
Dernièrement et sans crier gare il a carrément suspendu les salaires des travailleurs de cinq heures, composés essentiellement de femmes de ménage qui assurent l’hygiène hospitalier sans qu’il argue d’un quelconque texte. Une absurdité qui s’ajoute à sa manie d’obliger les spécialistes à venir faire la queue devant les guichets de la recette communale suscitant du coup leur colère du fait de l’ inexistence de chèques. La lettre se termine par une demande pressante pour que cesse ce harcèlement, faute de quoi, préviennent-ils, «une grève pointera à l’horizon».
Fawzi Amellal
© El Watan
20 janvier 2012
ECONOMIE -Industrie, EL WATAN, Fawzi Amellal., MAHDIA