TIARET: Flambée des prix des fruits et légumes La saignée des ménages s’accentue
Encore un hiver rude pour les modestes bourses de nos ménages. Se chauffer, se vêtir ou se nourrir devient de plus en plus difficile, notamment pour de nombreuses familles à faibles ou souvent sans revenus. En effet, le tangage des prix des fruits et légumes, proposés depuis l’entame de cette année dans les marchés essaimés à travers la wilaya de Tiaret, met à rude épreuve le consommateur. La pomme de terre, qui constituait dans un passé encore récent, l’essentiel du plat du pauvre, n’est plus malheureusement à la portée des petites bourses. Proposée à partir de 60 DA le kilo, toutes qualités confondues, elle est devenue un légume de luxe, que la mère de famille modeste hésite actuellement à introduire parmi les dépenses. Le prix proposé aujourd’hui pour un kilo, additionné à celui d’un kilo de tomates flirte aisément avec les 200 dinars. Pour de nombreuses familles, constituées de plus de 06 membres, c’est un véritable sacrifice.
Cette énième hausse des prix, qui va crescendo, enregistrée dès le début de l’année en cours dans les différents souks de la wilaya, est vivement dénoncée par le consommateur, smicard en particulier.
«C’est inconcevable pour un salarié, de constater que les haricots verts sont proposés à 300 DA le kilo et le poivron à 200 DA» répètent des marchands, que nous avons rencontrés dans certains marchés, des paniers vides à la main. Toujours est-il, malheureusement, que presque tous les autres fruits et légumes sont touchés de plein fouet, par cette augmentation des prix aberrante.
Les navets, les carottes et les oignons à demi avariés, sont proposés chacun à 50 DA le kilo et la salade verte à partir de 100 DA. Les artichauts et les petits pois sont, quant à eux, proposés à 140 et 150 DA le kilo.
Notons, que déjà à la veille de la célébration des fêtes du nouvel an, les marchands de fruits et légumes ont, subitement annoncé la couleur, à travers une augmentation des prix de leurs produits, qui a donné le tournis aux ménagères. «La saignée ne semble plus avoir de limite», s’indigne K.L, un retraité et père de famille, avant de renchérir: «le pire est que les spéculateurs n’hésitent pas à nous donner le coup de grâce, en augmentant en parallèle, les prix des produits de large consommation. Et en face de ce laxisme, il n’est pas étonnant de rencontrer des revendeurs à la sauvette, qui écoulent la sardine à plus de 300 DA, dans les rues de certaines contrées isolées, comme Chehaïma, Sidi Abderrahmane, Madna et autres.
Enfin, la rédaction a intentionnellement évité de parler des… viandes. S. Moumen
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21 janvier 2012
S.Moumen