Des travailleurs engagés sur un chantier de travaux d’aménagement à l’Ecole militaire des sous-officiers de transmissions (ESOT), située sur les hauteurs de la cité des Rostomides, ont fait une surprenante découverte archéologique. Alors qu’ils s’apprêtaient à faire des terrassements et fouilles des sols pour y construire un équipement, ils sont tombés sur des vestiges archéologiques enfouis sous terre.Plusieurs jarres en terre rouge cuites de grandes dimensions et de style romain fermées hermétiquement contenant des liquides biens conservés et dont l’origine n’est pas encore révélée. Alertés de la découverte, les autorités militaires de l’établissement ont vite agi en professionnels en dressant un périmètre de protection à même de sauvegarder le site, en décidant de surseoir aux travaux et avertir le wali sur la découverte. Par ailleurs, l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (ONGEBP) de la wilaya de Tiaret s’est engagé de droit pour alerter la hiérarchie centrale sur la découverte et charger des experts en archéologie à effectuer des datations au carbone 14 et situer l’origine dans le temps les vestiges découverts sur les hauteurs de la cité. . Pour les historiens, le site sur lequel a été bâtie la garnison militaire est l’emplacement d’un établissement romain qui avait pour nom Tingartia, où Lamoricière fonda son siège en 1863 pour contenir la puissante armée de l’Emir Abdelkader à partir de sa casbah à Tagdempt entre 1835 et 1841, depuis laquelle il dirigea la lutte contre l’occupation française. Toujours selon les spécialistes et historiens versés dans la recherche sur le patrimoine archéologique de Tiaret, cette découverte conduit indubitablement à enrichir toute l’histoire millénaire de région depuis les iberomaurusiens connus grâce à la découverte de l’homme de Mechta Larbi qui avait pour domaine la région de Sid El Hosni, au nord de Tiaret.
PAR B. KACEM
24 janvier 2012
Boudali. KACEM, TOURISME, Voix de l-Oranie (La )