S.MOUMEN
Les fellahs et autres éleveurs de la wilaya de Tiaret, particulièrement dans les communes steppiques ou agropastorales de Rosfa, Sidi Abderrahman, Aïn Dheb, Médrissa, Sidi Abdelghani… zones de concentration du cheptel de la région, ne sont pas bien lotis et ce, à cause des problèmes liés à leur activité durant le début de cet hiver 2012 lequel a été marqué par une faible pluviométrie comparativement aux deux années précédentes. Rencontrés au niveau des plus grands marchés hebdomadaires à bestiaux, en l’occurrence ceux de Sougueur et Médrissa, de nombreux éleveurs de la wilaya ont soulevé plusieurs entraves et obstacles qu’ils endurent quotidiennement dans l’exercice de leurs activités en raison de la sécheresse marquant cette saison. Ces problèmes ne se limitent pas à quelques points seulement accessoires, mais menacent sérieusement leur profession, vouée à connaître durablement des hauts et des bas. En effet, ce manque de précipitations, a engendré le problème d’acquisition de l’aliment du bétail, un produit dont les prix se sont vite envolés malgré tous les efforts déployés par les services de l’agriculture pour maintenir l’approvisionnement des éleveurs qui tombent souvent dans les rets des éternels spéculateurs. Le problème de la cherté de l’aliment pour le cheptel ovin et bovin ainsi que les prix des semences pour certains petits fellahs, a été également soulevé. Les prix de l’orge et du maïs demeurent presque inaccessibles pour beaucoup d’éleveurs, entre 3000 et 4000 DA/q, ce qui les éreinte et grève énormément leurs budgets. A cet effet, ils demandent que les services concernés continuent d’approvisionner régulièrement les vrais bénéficiaires tout en veillant à barrer la route aux spéculateurs activant dans ce créneau. D’autre part, et dans la même foulée, les agriculteurs de ces zones dites steppiques n’ont pas manqué d’affirmer leur inquiétude car, il semble que ceux qui ont procédé au labour de leurs lopins de terres grâce à l’intervention des services de l’agriculture de la wilaya qui les ont dotés en temps propice de semences, d’engrais et de matériel. Tout ce monde a désormais les yeux rivés au ciel; l’attente de la pluie est insupportable, car sur les périmètres emblavés depuis octobre, les premières pousses vertes semblent mettre beaucoup de temps pour sortir sous le gel et le soleil de cet hiver bien chaud cette année. Enfin, il convient de souligner que pour certains anciens cultivateurs expérimentés, cette sécheresse est une juste récompense pour les Croyants au vu de la recrudescence des mauvaises actions : violence, vols, consommation de drogues, boissons alcoolisées, prostitution…au sein d’une société musulmane.
25 janvier 2012
AGRICULTURE, Medrissa, OUEST Tribune, S.Moumen, Sougueur