S.Moumen
Décidément, rien ne semble pouvoir freiner la montée vertigineuse des prix de produits de large consommation, notamment ceux de la farine et la semoule qui viennent de subir le diktat des spéculateurs. En effet, les commerçants et dépositaires dans la ville de Tiaret se sont donnés le mot pour placer la barre à une hauteur où il est difficile aux pauvres gens de l’atteindre. Et ceci en indexant, toute honte bue et sans aucune considération des petites bourses, le sac de farine de 10 kilogrammes (qui pèse souvent moins que ça) à 360Da et celui de la semoule à 470Da. Certains commerçants non surveillés ni encore moins inquiétés par les services des prix et de la répression des fraudes, continuent à agir dans l’impunité jusqu’à défier toutes les lois de la République, notamment ceux des localités éloignées des chefs-lieux de daïra et communes. Pour d’autres plus astucieux dans la forme, l’alibi trouvé à même de justifier toutes ces marges serait les grèves sporadiques des travailleurs des moulins de Mahdia et ceux de la région pour des raisons syndicales du moins. Devant ce phénomène récurrent dans lequel les prix n’obéissent à aucune règle légale, les spéculateurs imposent leur loi devant les pouvoirs publics et les associations de défense des consommateurs qui restent impuissants et ce, malgré le discours officiel. «Lorsque des produits alimentaires aussi vitaux et importants comme la farine et la semoule subissent la spéculation c’est une provocation et un défi lancés contre de pauvres gens en état de précarité.»
25 janvier 2012
ECONOMIE -Industrie, MAHDIA, OUEST Tribune, S.Moumen