Gardant encore les stigmates des affrontements, Tiaret (340 km à l’Ouest d’Alger), offrait mercredi « un paysage de désolation » avec « des rues jonchées de traces de pneus brûlés et d’objets hétéroclites calcinés utilisés pour installer des barrages », relate « Le Temps d’Algérie », faisant état de 37 blessés, des policiers en majorité, de saccages et d’une douzaine d’arrestations.
Parmi les manifestants arrêtés lors de ces échauffourées, sept ont été écroués et cinq ont été laissés en liberté provisoire, indique la publication.
Les sièges de l’agence foncière, de la Banque extérieure d’Algérie et de la radio locale, ainsi que plusieurs magasins situés dans différents quartiers de la ville ont été « les cibles sur lesquelles s’est portée la colère des centaines de manifestants », indique de son côté le quotidien Liberté, notant que des pétitions demandant le départ de certains responsables sont en train de s’organiser à travers certains quartiers et localités de la wilaya.
La presse avait rapporté mercredi que des représentants des autorités locales se sont déplacés à la veille de l’enterrement au domicile mortuaire pour présenter leurs condoléances à la famille de Hichem Gacem (22 ans), qui a succombé des suites de ses brûlures lundi au CHU d’Oran, où il avait été transféré après une tentative d’immolation par le feu le 26 janvier dernier à Tiaret.
Ce jeune s’est adonné à cet acte à la suite d’une altercation avec un agent de police qui a renversé son étal d’un coup de pied, selon la version des faits donnée par les médias locaux.
2 février 2012
EMEUTES -COLERE -MANIF, Tiaret