Actualité
Dimanche, 12 Février 2012
La crise vécue la semaine dernière, quand la neige avait atteint les 40 centimètres avec une baisse délicate du mercure, semble avoir donné à réfléchir aux responsables locaux, notamment les maires, les chefs de daïra et le staff de l’entreprise Naftal.Cette période de froid que traverse la région de Tiaret, à l’instar de bien d’autres, est sensiblement caractérisée par une appréhension inégalée quant à l’approvisionnement en gaz butane, notamment dans les zones enclavées où ce produit se veut une nécessité tant pour la cuisine que pour le chauffage.
Néanmoins, la crise vécue la semaine dernière, quand la neige avait atteint les 40 centimètres avec une baisse délicate du mercure, semble avoir donné à réfléchir aux responsables locaux, notamment les maires, les chefs de daïra et le staff de l’entreprise Naftal, qui ont pris leurs dispositions pour faire face au retour d’une nouvelle vague de froid. Mais cela n’a pas empêché la tension de s’installer dans certaines localités où le désagrément est perceptible au sein des populations déshéritées.
Dans ces localités, voire les douars rattachés aux daïras de Oued-Lili, Mechra Sfa, Rahouia, Frenda, Meghila…, cette chronique hivernale est restreinte à la plus élémentaire et impitoyable réflexion qu’est la spéculation. En effet, les ménages ne disposant pas de plusieurs bonbonnes de gaz butane sont ceux confrontés à cet aléa car ils se trouvent à la merci de ces pseudos revendeurs lesquels cèdent ce produit à un prix triple, ou même quadruple, par rapport à celui fixé. “Je n’ai que deux bouteilles que j’ai remplacées au tarif normal lors du passage du camion de Naftal et qui ne tiendront qu’à peine trois jours. Si le froid persiste et que le camion ne repasse pas, je suis contraint de recourir à ces suceurs de sang qui saisissent l’aubaine pour s’enrichir”, s’est indigné un citoyen habitant un bidonville non loin de la commune de Mellakou.
Une telle situation suscite bien des anxiétés chez d’autres citoyens dépourvus de gaz naturel et qui appréhendent d’autres chutes de neige, synonyme d’un blocage systématique. “J’utilise le gaz butane uniquement pour la cuisine vu que je me chauffe avec un appareil à mazout, mais si la neige fait son retour, nous serons bloqués et nous ne pourrons pas nous approvisionner”, s’inquiète un autre interlocuteur du même douar.
Toutefois, comme c’est l’avis de certains élus que nous avons contactés, des dispositions, appuyées par des instructions des hauts responsables de la wilaya, ont été prises pour faire face à de nouvelles perturbations météorologiques. “Nous avons mis en place une flotte qui sera mobilisée pour alimenter les douars enclavés en cas de chutes de neige, à savoir des camions et des engins qui leur faciliteront l’accès”, nous rassurera un élu à l’APW qui soulignera que “la cellule de crise mise en place pour remédier à la situation est à pied d’œuvre et elle est en contact permanent avec toutes les parties concernées afin d’intervenir à tout moment et à toute heure”.
Par ailleurs, en sillonnant certains chemins de wilaya, nous nous trouvons face à un sentiment alarmiste tant les bonbonnes de gaz sont déposées un peu partout en attendant le passage des camions de Naftal.
S’agissant de cette entreprise, les responsables semblent faire montre d’une implication directe afin de remédier à la crise et la bannir à jamais.
R. S
12 février 2012
LIBERTE, METEO, R. SALEM