LE THÈME A ÉTÉ DÉBATTU À LA MAISON DE JEUNES DE LOMBARD À TIARET Pour que la pédophilie ne reste pas taboue

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Pour que la pédophilie ne reste pas taboue

La rencontre de sensibilisation sur la pédophilie organisée avant-hier au niveau de la maison de jeunes du quartier des Frères-Besseghir (ex-Lombard) à Tiaret a permis aux participants de disséquer un phénomène en nette recrudescence, si l’on tient compte des statistiques officielles dévoilées pour la circonstance. 
Selon un bilan comparatif présenté, les cas d’expertise médico-légale de pédophilie sont passés de 32 en 2009 à 34 en 2010 pour s’élever à 48 en 2011. «Mais la réalité est tout autre, dira l’intervenante, dans la mesure où les parents dont les enfants ont été victimes préfèrent, pour diverses raisons, adopter le silence.» Abordant le sujet dans sa profondeur, le médecin légiste devait, par ailleurs, illustrer son intervention par des exemples macabres, tel le cas de cette petite fillette tuée et jetée dans une décharge au quartier Louz, à Tiaret après avoir subi des violences sexuelles. Les cas d’inceste, et autres perpétrés par des imams, ont été aussi cités lors des débats. D’ailleurs, c’est ce qui a poussé le représentant de la Direction des affaires religieuses à apporter des précisions, priant au passage l’assistance à ne pas confondre entre les vrais et les faux imams. Le thème du jour a été traité, par ailleurs, du point de vue psychologique, ce qui a permis à l’assistance de s’imprégner des causes et des conséquences de ce phénomène dévastateur. La démission des parents, l’aspect tabou du fléau ou encore l’absence de sensibilisation ont été évoqués comme étant des facteurs favorisant ce phénomène. L’ampleur est telle que la mobilisation de tous, à commencer par la famille, les enseignants, les associations est vivement recommandée, a tenu à préciser une enseignante. Dans le même chapitre, la représentante de la police judiciaire a présenté un exposé détaillé, mettant en exergue les procédures juridiques liées au fléau à même d’évoquer le rôle du service de la police pour la protection de l’enfance. Cela dit, les participants à cette journée, dont de nombreuses associations, devaient saluer l’initiative tant que le thème du jour concerne «l’innocence » en premier degré.
Mourad Benameur 

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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/02/27/article.php?sid=130828&cid=2