Il accuse l’administration de fraude au fichier électoral Bouguerra Soltani salue la décision du FFS de participer aux législatives

Le président du MSP, Bouguerra Soltani, s’est dit « extrêmement réjoui et rassuré » de la décision du FFS, annoncée ce vendredi 2 mars, de prendre part aux élections législatives du 10 mai prochain. « L’entrée en lice d’un parti aussi important que le FFS sur l’échiquier politique national va contribuer à crédibiliser l’opération électorale du 10 mai prochain », a déclaré M. Soltani à Tiaret lors d’une conférence avec les militants de son parti. La participation du FFS va « surtout donner à réfléchir à ceux qui ne veulent du bien ni à l’Algérie ni aux Algériens, nos ennemis pouvant se trouver parmi nous comme ils peuvent venir d’ailleurs », a ajouté le leader islamiste.

Bouguerra Soltani s’est également félicité de la participation du FFS au « nom de l’Alliance formée avec nos partenaires d’Ennahda et d’El Islah ». Lors de son discours, prononcé devant une salle archicomble, le leader du MSP a porté de graves accusations à l’adresse de l’administration, révélant être en possession « d’informations fiables » faisant état de l’inscription plus de 30 000 électeurs après l’achèvement de la période légale de révision du fichier électoral, le 21 février dernier. « D’aucuns, pêchant en eaux troubles, veulent faire porter le chapeau à l’ANP, en diffusant des informations erronées parlant de militaires qui auraient été inscrits sur les listes électorales sur injonction de l’administration après l’achèvement de la période légale de révision du fichier électoral », a‑t‑il dit.

Saluant le rôle de l’Armée nationale populaire dans l’aide apportée aux populations affectées par les dernières intempéries, notamment en Kabylie, Bouguerra Soltani a tenu à défendre publiquement « l’honneur sauf de l’institution militaire qu’on doit laisser à l’écart de toutes manœuvres politiciennes et autres jeux de coulisses dont personne n’est dupe », a‑t‑il déclaré. « Si nous attendons en vain depuis cinquante ans que le flambeau soit transmis aux nouvelles générations d’Algériens, il est temps aujourd’hui que nous l’arrachions par les urnes », a‑t‑il conclu.