Malika Abdesselam. Femme entrepreneure «La femme doit aujourd’hui saisir l’opportunité politique qui lui est offerte»

le 15.03.12 | 10h00

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La ministre déléguée chargée de la famille et…

Agée aujourd’hui de 39 ans, Malika, la femme entrepreneur de Tiaret, vit bien sa condition professionnelle, au-delà des préjugés et d’une certaine bureaucratie étouffante qu’elle a pu vaincre au prix d’un courage exemplaire.

Récipiendaire d’un trophée en 2005, par l’association féminine SEVE, en compagnie de Bouhired Farida, Malika a redoublé d’efforts pour valoir à son entreprise d’être au diapason de ses pairs hommes avec en plus «un certain machisme» qu’elle dénonce de toutes ses forces. Un prix du mérite qui est venu récompenser dix années de travail dans les chantiers et leurs lots de satisfactions et de démêlés bureaucratiques qui n’ont pas eu raison de sa force de caractère, forgée au contact des réalités du terrain. A vrai dire, Malika est de la trempe de ces femmes courageuses qui ont pu surmonter les obstacles depuis qu’elle a décroché un crédit qui lui a permis de mettre sur rails son entreprise versée dans le BTPH.

Plusieurs réalisations avec divers secteurs ont été à son actif, souvent avec de la qualité. Informaticienne de formation cette femme courageuse a été aussi courtisée par différentes formations politiques mais elle a décliné poliment l’offre, vu le poids de ses responsabilités dans son entreprise, qui est aussi celle de toute la famille. Membre actif de l’UGCAA, de la Chambre de commerce et d’industrie voire à l’UNEB, elle s’est toujours distinguée par son franc-parler et sa droiture qui lui ont valu du respect dans le giron entrepreneurial local. A l’occasion de ce 8 Mars, journée dédiée aux femmes, Malika croit dur comme fer que «le moment est venu pour ses semblables de sortir, dire et batailler pour valoir plus dans l’échelle sociopolitique et économique, de plus en plus ouverte grâce aux dernières réformes introduites par le président de la République». «Mes consœurs doivent se battre tous les jours et ne pas se suffire des moissons, bonnes, jusque-là récoltées. En tant que femmes, il est de notre devoir d’être à la hauteur des attentes et valoir à notre pays le progrès». Le 8 Mars 2012 reste aux yeux de Malika bien singulier car conclut-elle «l’Algérie va négocier un virage politique important d’où le rôle que peut jouer la femme».

Fawzi Amellal

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