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Dimanche, 18 Mars 2012 10:00
En présence de 70 professeurs et chercheurs choisis sur 250 postulants des universités de France, de Tunisie, du Maroc et des quatre coins du pays, et sous la houlette de la faculté des sciences de la nature et de la vie, en collaboration avec le laboratoire d’agro-biotechnologie et de la nutrition en zone semi-aride de l’université Ibn-Khaldoun de Tiaret, s’est tenu dernièrement un colloque international sur la biosurveillance des écosystèmes. Ainsi, mettant en relief une apparition écotoxicologique originale, caractéristique aux embarras environnementaux, appropriée pour les études de terrain et l’estimation des risques engendrés par la pollution sur la santé de l’écosystème par l’utilisation intégrée de mesures biochimiques, physiologiques et chimiques, quatre thèmes principaux ont été débattus, à savoir la pollution par l’air, par l’eau et par le sol, ainsi que la vigilance recommandée quant à la protection de la nature.
Illustré par une quinzaine de publications internationales répertoriées dans un livre qui sera incessamment publié en Europe, ce colloque s’est accordé la primauté de mettre en exergue, entre autres, la sensibilisation des citoyens contre la pollution des biocarburants. Dans ce sillage, et selon certains intervenants, une carte de pollution, ayant pour but de déceler les endroits à éviter pour une concentration humaine, à savoir l’implantation des écoles, magasins et autres lieux publics. Ce travail a déjà abouti à certains indicateurs à Tiaret et Sidi Bel-Abbès, où des endroits propices à la pollution routière sont définis, alors que le projet est en gestation à Tlemcen.
À Tiaret, il a été confirmé que la qualité des hydrosystèmes s’est ainsi trouvée peu à peu altérée par la quantité et la diversité des effluents polluants rejetés dans le milieu naturel, comme c’est le cas au niveau des barrages Benkhedda de Mechra-Sfa et celui de Dahmouni où le risque se veut imminent quand on sait que, en plus d’une irrigation douteuse des cultures maraîchères, les citoyens y pêchent du poisson pour le consommer. De même, les bordures des plateaux céréaliers qui donnent un taux de pollution élevé sur une trentaine de mètres du bord de la route. En ces endroits, les agriculteurs sèment perpétuellement des céréales récoltées pour la consommation, et ce, sans contrôle aucun et sans tenir compte des risques encourus par les consommateurs. Cependant, en marge des travaux de ce colloque, l’un des organisateurs s’est indigné devant la situation catastrophique, et combien douloureuse, qui s’offre aux citoyens de Tiaret qui sont “mystifiés” par la multiplication des carrières et des sablières qui sont érigées sans la moindre étude tenant compte des nuisances causées aux populations.
Ce dernier nous a affirmé qu’une requête a été adressée depuis plus d’une année à la direction de l’environnement dont la réaction n’a jamais été à l’horizon. Nonobstant, notre interlocuteur ne s’est pas arrêté là puisqu’il a évoqué la même nuisance qui émane de la station d’épuration, dont la qualité de l’eau est mise à équivoque tant avant qu’après le filtrage, ainsi que le centre d’enfouissement technique qui est, selon lui, loin de répondre aux normes internationales (ISO), et ce, compte tenu des émanations qui se dégagent et des dangers qui touchent aux nappes phréatiques de la région.
Par ailleurs, un projet trilatéral, devant réunir les universitaires algériens, tunisiens et français, est en voie de développement pour la protection de l’environnement.
R. S
18 mars 2012
ENSEIGNEMENT, LIBERTE, R. SALEM, Tiaret