CHUTE D’UN BUS DANS UN RAVIN PRÈS DE TIARET 20 morts et 30 blessés dans un terrible accident

Parmi les blessés, trois se trouvent dans un état grave. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de cet accident

La ville de Tiaret est sous le choc de puis hier. Un horrible accident de la circulation a provoqué la mort de 20 personnes et des blessures à 32 autres. «C’est le plus terrible sinistre, dont j’entend parler depuis que je suis né», affirme un Tiareti, contacté par téléphone.La ville a été, en effet, réveillée par la terrible nouvelle. Un bus s’est précipité dans un ravin aux environs de deux heures du matin, à Kertoufa, une localité située à la sortie Ouest de la ville de Tiaret. Les premiers constats font ressortir que le conducteur du bus qui, affirme des sources locales, avait pris le volant à Sougueur, à quelques 20 kilomètres de Tiaret, a tout simplement perdu le contrôle de son véhicule au niveau d’un virage dangereux. Le véhicule a plongé dans le vide. L’autocar venait de Hassi Messaoud et prenait la direction d’Oran, mais comme souligné plus haut, le chauffeur à l’origine de l’accident ne devait pas être fatigué. Il a d’ailleurs survécu à l’accident et s’est défendu d’avoir pris des risques inconsidérés. « Les freins ont cessé de répondre alors que je roulais doucement sur une pente accentuée par une chaussée humide et un temps brumeux », a-t-il témoigné encore sous le choc de l’accident. Il est clair que l’enquête ouverte par la gendarmerie nationale aura tôt fait de confirmer ou d’infirmer ces propos. Cet accident qui a jeté l’émoi dans toute la région vient confirmer le triste record de plus de 4000 morts qu’enregistre l’Algérie dans des accidents de la circulation. Même si les circonstances de celui de Tiaret pourraient ressembler à n’importe quel autre accident de par le monde, il demeure que la route est à l’origine de trop nombreux drames au sein des familles algériennes. Il convient de relever l’extraordinaire élan de solidarité manifesté par les Tiareti, dont très nombreux étaient venus à l’hôpital où étaient admis les blessés pour offrir leur sang. La solidarité a également été le fait du gouvernement qui a dépêché le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbes. Le ministre a présenté, au nom du gouvernement, ses condoléances aux proches des victimes de l’accident. Il affirmera la disponibilité du secteur de la Santé pour soigner les blessés tout en soulignant que «tout sera fait pour déterminer les circonstances exactes de l’accident et situer les responsabilités ».

Smaïl Daoudi