TIARET Prophylaxie de la rage canine : 1 000 chiens abattus

A Tiaret ou ailleurs, la rage est entretenue principalement par des réservoirs d’animaux errants, essentiellement parmi les espèces canines et félines non contrôlées. Ces animaux trouvent généralement leur lieu de prédilection au niveau des marchés et dépotoirs se trouvant à l’intérieur comme aux alentours de la ville.  Ainsi, afin de parer à cet aléa, une campagne d’abattage des chiens errants a été entreprise depuis le 20 janvier dernier, pour se prolonger jusqu’au 20 avril prochain, qui s’est soldée, selon un communiqué du cabinet du wali, par la mise à mort de pas moins de 1000 chiens à ce jour. Cependant, autant rappeler que ledit programme a toujours buté sur des embûches pesantes pour les pouvoirs publics qui consentent des sommes colossales quant à sa coordination et à la logistique. Il va sans dire que bien des propriétaires de ces animaux, malgré des campagnes gratuites de vaccination, n’ont fait montre d’aucun civisme pour prévenir ce malaise. C’est du moins ce que laisse entendre le principal élu de la ville de Tiaret, qui estime aussi que les enveloppes votées à cet effet ne sont que dérisoires. Ce dernier admet qu’il devient incontournable de renforcer et d’accélérer la mise en oeuvre d’un programme national antirabique par des actions à court terme qui auront pour mission d’intensifier le contrôle et le traitement des chiens errants et la généralisation de la vaccination gratuite des chiens à propriétaires. Ceci étant, on doit comprendre par contrôle des chiens errants, leur capture et leur mise en fourrière avant leur euthanasie dans le cas où ils présentent des signes contraignants ou leur remise aux propriétaires sur présentation d’un certificat de vaccination. Cependant, ce qui s’est passé dernièrement à Bébane Mesbah, dans la périphérie de Tiaret, doit soulever une crainte chez la population. Au niveau de ce quartier, c’est un âne qui, mordu par un chien errant, avait piqué une rage pour faire trois victimes avant d’être abattu. Une enquête préliminaire est en cours, selon le président de l’APC, désormais président du bureau d’hygiène communal, qui a aussi fait état de l’abattage de deux vaches enragées dernièrement au niveau des quartiers EPLF et Karman. Néanmoins, cette opération est conçue pour le bien-être des citoyens, cela n’a pas manqué de provoquer une certaine indignation de la part de certaines personnes dont, dans le lot, des propriétaires qui ont perdu leurs chiens non enfermés. « C’est dans un décor sensible que se déroule cette battue caractérisée par des coups de feu et des gémissements des chiens en état d’agonie ou amputés d’un membre», fait remarquer un citoyen qui maintient que dans le monde rural, le chien n’est généralement pas attaché et ne s’éloigne pas de la demeure de son maître. Mais notre interlocuteur oublie peut-être que l’animal en question peut toujours recevoir une visite d’un autre qui viendrait lui inoculer le virus de la rage. Par ailleurs, interrogé par nos soins, un officier de la sûreté nous parlera d’une lutte continuelle contre ce fléau mais à la condition sine qua non que toutes les parties de la population s’y mettent et touchent à la pâte afin d’améliorer les conditions d’hygiène et assainir l’environnement. En ce sens, le programme établi suit toujours son cours et englobe toutes les localités de la wilaya où des battues sont souvent organisées par des brigades mixtes composées des éléments de la police, de la gendarmerie et celle des bureaux communaux d’hygiène.  M. Zouaoui