Bien que les législatives du 10 mai prochain ne semblent pas emballer les foules, le climat politique à travers la wilaya de Tiaret est soumis, depuis la date butoir du dépôt des dossiers de candidatures, à une appréhension innommable, quand on sait que les habituels privilégiés sont confrontés à un chamboulement inédit. Il s’agit, en effet, des conséquences engendrées par la finalisation des listes au sein des partis dits proches du pouvoir, à savoir le FLN de Belkhadem et le RND de Ahmed Ouyahia. Ces derniers, selon des observateurs locaux, notamment ceux qui suivent la politique de près, risquent gros tant la surprise plane, déjà, dans leurs camps à un peu plus d’un mois avant l’échéance parlementaire. Pour le premier, la crise intestine ne fait que s’accentuer, puisque les candidats considérés proches du sérail, comme l’ex-P/APW Kada Kedour, l’ex-sénateur Abdelkader Kemoun et le boss des enfants de chouhada et actuel député, ont été relégués à des positions inconfortables pour laisser la primauté à Boukhors Mohamed, qui a succédé à Kada Benaouda à la tête de l’APW, après son investiture à la seconde Chambre parlementaire, et Azzedine Boutaleb, vice-président au sein de l’APN actuelle. En guise de mécontentement, ces derniers ont préféré se retirer de la course avant d’être remplacés illico-presto. Pour le RND, bien des noms faisaient le tour de la ville avant de tomber sur une surprise de taille illustrée par la désignation, à la tête du peloton, d’un directeur de CEM, porté à la 24e position sur la liste de l’APW de 2007 parrainée par le FLN. Quant à la mouvance islamiste, elle est scindée en deux vecteurs. Le premier qui s’articule autour d’une coalition politique du courant islamique formé des mouvements En-Nahdha, El-Islah et celui du MSP de Abouguerra Soltani, a porté son choix sur Madene Rachid, cadre à Sonatrach, en tête de liste, suivi de Belharb Fatima, PES et Sadeb Rabah, ingénieur agronome. Ces derniers sont respectivement issus des formations El- Islah, MSP et En-Nahdha. Le second pôle islamiste est celui de Abdallah Djaballah du président du Front de la justice et du développement (FJD) qui a jeté son dévolu sur Ahmed Bencherif, ex-membre de l’APW et député, fidèle à son président depuis son intronisation dans la sphère politique. Un nom qui se veut une «overdose» pour les autres militants de cette mouvance tant il revient à toutes les échéances électorales. Néanmoins, les autres partis qui risquent gros, tant ils ont suscité des mécontentements au sein de la base, sont principalement le FNA et le MJD. Plusieurs militants des formations de Moussa Touati et Mahdjoubi ont quitté les rangs suite aux désignations, peu scrupuleuses, selon les démissionnaires, des candidats portés au podium. S’agissant des formations qui sont rentrées dans la course sans tambours ni clarinette, tout comme les indépendants, tout laisse croire qu’ils sont bien partis bien que les pronostics sont si durs à avancer. C’est notamment le cas du MPA de Amara Benyounès qui s’est engagé avec Abdelfattah El-Mechri, avocat, en tête de liste, secondé de Kada Khodja, directeur d’une boîte d’assurances privée. Pour les listes du FFS et de Jil Jadid (Nouvelle génération) de Ait-Ahmed et Sofiane Djillali, elles seront conduites par Boughalim Mohamed, ancien officier de la gendarmerie et secrétaire de la Fédération de Tiaret et Boukhetache Djillali, ancien militant du PRA. M. Zouaoui
Course à la hussarde pour les détenteurs du trône
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2 avril 2012
Carrefour d-ALGERIE (Le ), M. Zouaoui, POLITIQUE