Actualité Edition du 14/8/2005 

Raffinage
Les nouveaux pôles industriels

Projets n L’Algérie avait décidé de porter à 1,5 million de barils par jour sa production pétrolière. La moitié de cette production doit être traitée et raffinée pour l’utilisation locale ou l’exportation.

«A cet effet, une nouvelle raffinerie à Adrar sera opérationnelle d’ici à fin mars 2006 en attendant la réalisation d’une autre à Tiaret.» C’est ce qu?a indiqué le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, lors d?une visite d?inspection, jeudi dernier, qui l’a mené à Adrar, Tiaret et Hassi R?mel.
«La capacité actuelle de nos raffineries est de 500 000 barils/jour et il faut un apport supplémentaire de quelque 300 000 barils», a-t-il ajouté en indiquant que Tiaret a plus de chance d?abriter cet important projet. La wilaya de Tiaret était concurrencée en la matière par Tipaza. Compte tenu des spécificités géologiques (zone d’activité sismique) et touristiques, le choix de Tipaza a été écarté, selon M. Khelil.
Le manque de ressources hydriques est, selon le ministre, la seule contrainte pour que cette raffinerie soit construite à Tiaret. Le recours aux eaux usées épurées pourra résoudre ce problème, notamment avec la réalisation de stations d’épuration et de stockage des eaux usées recyclées, a précisé le ministre. De son côté, la raffinerie de Sbaâ sera la plus importante du pays avec une capacité de raffinage de l?ordre de 600 000 t/an de produits dérivés du pétrole équivalent à 12 500 b/j. C?est une compagnie chinoise, CNPC, qui réalise ce projet. Le ministre a souligné : «Cette nouvelle raffinerie sera équipée des dernières technologies en matière de traitement pétrolier.» «Elle sera la plus importante en Algérie», a-t-il affirmé. Par ailleurs, M. Khelil a mis l’accent sur les retombées socioéconomiques positives de ce projet, non seulement sur la wilaya d’Adrar, mais également sur les wilayas limitrophes. «Il est attendu également que la raffinerie exporte vers les pays limitrophes», a-t-il souligné. En réponse aux problèmes posés par les responsables du chantier, notamment celui lié au manque de main-d??uvre qualifiée, le ministre a donné instruction aux autorités locales de faire «une sélection des employés et de leur assurer une formation qualifiée afin de prendre en charge les futurs projets».
Le ministre s’est rendu par la suite à Hassi R’mel (Laghouat), pour inspecter l’unité Boosting, d’une capacité de production de 280 millions de mètres cubes de gaz par jour. Cette nouvelle station de compression de gaz va permettre d’augmenter la durée de vie du gisement gazier de Hassi R’mel.
D’un montant global de 358 millions de dollars et d’une capacité journalière de 279 millions de mètres cubes, la station boosting a été construite par un consortium japonais. Les travaux ont duré 34 mois et l’ouvrage a été complètement réceptionné en septembre dernier.