Enfance gâchée Par : Ahmed Haniche

 Le dossier du jour Edition du 16/6/2005

Enfance gâchée
Par : Ahmed Haniche

«Ceux qui regrettent leur enfance n’ont jamais dû être enfants.» C’est ce qu?on peut dire des enfants des bidonvilles. L’inexistence de lieux de loisirs et d?espaces verts éloigne «ces innocents» du plaisir de l?enfance. Ils sont souvent devant leurs «maisons» à taper dans un ballon usé ou sur des bicyclettes «khorda» au milieu d?ordures éparpillées un peu partout. Amira (10 ans) nous confie : «Je déteste les vacances, car je n’ai pas où aller.
Je jalouse mes copines qui passent leurs vacances dans d’autres villes. moi, je n’ai que le parc zoologique, car il est tout proche de notre maison.» Imad, 12 ans, réclame : «Je ne peux me permettre de voir les dessins animés car mes frères préfèrent les matches de football, c’est de la hogra?»
Combien est désolante l’image des enfants qui jouent devant des égouts et des décharges? Ces innocents risquent des maladies. Ils sont aussi chargés de ramener de l?eau des quartiers avoisinants. «Mon père est un criminel. J’étais dans mon douar à Tiaret, entouré de mes amis et de la beauté de la nature, Parce qu’il voulait être riche, il m’a ramené dans cette pourriture», affirme Issam (15 ans) résumant la souffrance quotidienne des enfants des bidonvilles.