Algérie profonde
Mercredi, 25 Avril 2012 10:00
À partir de Tiaret, où il a animé dans l’après-midi de ce lundi un meeting dans le cadre de la campagne électorale, le président de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Nourredine Bahbouh, a focalisé son discours sur la refondation de la scène politique nationale. “Le devoir nous a appelés pour nous engager sur le terrain avec la ferme conviction d’instaurer une nouvelle politique qui sera basée sur une gestion équitable et sensée de notre patrie qui a, aujourd’hui, besoin d’une bonne gouvernance”, a-t-il déclaré.
C’est, selon lui, cette ambition qui l’a poussé à créer son parti. Dans le même contexte, l’orateur a mis en exergue le rôle que doivent jouer les partis politiques pour sauver le pays des mains des opportunistes. “Nous ne pouvons plus cautionner le système parlementaire où le député est dévié, pour des intérêts occultes et des privilèges ingrats, de ses prérogatives”, a-t-il souligné, en accusant ceux qui ont déjà siégé à l’hémicycle pour seulement lever la main alors que l’Algérie enregistre des failles à tous les niveaux.
Pour le narrateur, il est temps de bannir ces discours stériles, émaillés de complaisance et de populisme auxquels nous ont habitués ceux qui prônent le zaimisme.
C’est dans ce sens qu’il exhorte les futurs parlementaires à faire montre de sérieux et d’abnégation. “La compétition pour les élections du 10 mai prochain doit être loyale et reposer sur des programmes de développement afin de songer à une assemblée crédible qui doit répondre aux aspirations de la population”, ajoutera-t-il. Nonobstant, Nourredine Bahbouh promet, en cas de réussite, que ses députés siégeront à l’APN pour défendre les idées et non pour cautionner n’importe quoi en levant juste la main. Dans la foulée, il se dit écœuré de voir une wilaya comme Tiaret plongée dans une précarité inégalée malgré ses riches potentialités tant humaines que naturelles.
“Nous devons faire une rétrospective sur le nombre de travailleurs mis à la porte après la fermeture de Cotitex et le chômage criant auquel sont soumis les jeunes et les pères de famille que les pouvoirs publics apaisent avec les divers dispositifs caduques de l’emploi”, a conclu ce dernier en mettant en relief l’échec du projet de l’entreprise Fatia de construction automobile alors que pas moins de 400 000 véhicules sont importés annuellement de l’étranger.
Par ailleurs, Nourredine Bahbouh a appelé les électeurs à aller en masse exprimer leur suffrage le 10 mai prochain.
R. S
25 avril 2012
LIBERTE, POLITIQUE, R. SALEM