ILS SE DISENT «SPOLIÉS» DE LEURS TERRES Des propriétaires de Tiaret écrivent à Bouteflika

Le ton est monté chez des propriétaires terriens issus de neuf communes de la wilaya de Tiaret. Ils ont décidé d’écrire au président de la République, afin de faire valoir leur droit. C’est du moins ce qu’annonce TSA sur son site. Ils réclament l’indemnisation de leurs terres qui selon leurs dires avaient été «expropriées» pour des projets à utilité publique. Ces derniers ont en effet procédé à la fermeture, dans la matinée de ce dimanche 29 avril, de la route nationale N°23 entre Tiaret et Laghouat, à hauteur de la station de pompage de Naïma, à 35 km au sud du chef-lieu de wilaya, a-t-on appris de sources locales citées par TSA. Plus de 400 propriétaires terriens de Faïdja, Naima, Tousnina, Sougueur, Mellakou, Tiaret, Tagdempt, Guertoufa et Rahouia, tout le long du tracé des treize pipelines traversant le territoire de la wilaya, se sont rassemblés pour dire qu’ils ont été «spoliés de leurs droits depuis 47 ans par la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach» a-t-on appris de TSA, qui a cité des sources locales. En effet, dans une lettre adressée au président de la République et dont TSA détient une copie, les propriétaires réclameraient «une indemnisation d’expropriation pour ces terres, dont les superficies varient entre 5 et 45 hectares – soustraites par Sonatrach pour le passage des treize pipelines, la réalisation de stations de pompage et la pose de clôtures. » «Nous avons entrepris toutes les démarches nécessaires, y compris la saisine de la justice mais, à ce jour, aucune suite n’a été donnée par Sonatrach», écrivent- ils dans la lettre adressée sous le sceau de l’urgence au premier magistrat du pays. «Ballotés entre les experts fonciers, dont les travaux traînent depuis des années et les va-et-vient incessants sur Arzew et Alger, personne ne veut nous rétablir dans nos droits, spoliés depuis 47 ans; nous sommes résolus à empêcher, par tous les moyens, les travaux de pose de nouveaux gazoducs, confiés à une entreprise russe », lit-on dans cette lettre. B.K.