LE MAGISTRAT INSTRUCTEUR AUPRÈS DU TRIBUNAL DE TIARET CHARGÉ DU DOSSIER DE L’ETABLISSEMENT PUBLIC DE SANTÉ DE PROXIMITÉ A NOTIFIÉ PAS MOINS DE SOIXANTE PERSONNES IMPLIQUÉES DANS LE SCANDALE FINANCIER QUI A SECOUÉ LA VILLE DE TIARET.
Selon une source judiciaire, cadres, employés, fournisseurs et témoins sont convoqués ce dimanche par le magistrat instructeur, et ce, dans le but de faire la lumière sur le matelas financier en ce qui concerne les marchés de gré à gré, emplois fictifs, l’achat des équipements ne répondant pas aux normes, les médicaments périmés, dont le plus grave est l’affaire du camion (régularisé et non-réceptionné depuis 2009). L’affaire remonte au mois de juin dernier faisant suite aux graves accusations soulevées par un ex-cadre. Relevé de ses fonctions, il a saisi la tutelle. «Certains paramédicaux et médecins proches du directeur Sid Ahmed ont perçu des salaires sans qu’ils n’aient exercé dans certaines structures», a dénoncé l’ex -DRH Lazreg Belakhdar, le licenciement pur et simple du médecin femme de la polyclinique de Zaâroura et la disparition des registres du laboratoire de la wilaya, ajoute la même source. Le directeur de l’EPSP et ses lieutenants ont procédé à la signature de conventions et la remise des bons de commande sans respecter les lois en vigueur. On sait que des sommes faramineuses ont été soit détournées soit dilapidées mais nous ignorons toujours le montant du préjudice causé. A l’heure où nous mettons sous presse, les paramédicaux et les employés du même établissement ont interpellé la haute instance pour annuler la désignation des représentants des travailleurs. Selon un communiqué rendu public, les signataires accusent une seconde fois le directeur de l’EPSP de marchandage avec une poignée désignée pour la gestion des œuvres sociales dont l’assemblée générale élective a été tenue loin des regards. 100 sur les 528 employés ont assisté au vote, apprend-on. Pour rappel, concernant les cinq personnes impliquées dans le vol de l’importante quantité de plomb (utilisée pour les salles de radiographie) , la boiserie et la ferronnerie sont placés sous contrôle judiciaire en attendant le jugement prévu aussi dans les prochains jours, selon une source judiciaire.
10 mai 2012
Hamzaoui Benchohra, JUSTICE, NOUVELLE REPUBLIQUE (LA ), SANTE