| ALGÉRIE |
Les électeurs algériens se rendaient aux urnes pour élire leurs députés lors du premier scrutin organisé après le Printemps arabe, dans le cadre de réformes présidentielles qui n’ont pas suscité l’enthousiasme des électeurs, mais convaincu les islamistes qu’ils l’emporteront. …
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a appelé la population à se rendre massivement aux urnes, a voté dans la matinée dans les hauteurs d’Alger, accompagné par deux jeunes neveux et son frère Saïd.
La télévision d’État a montré les images d’une foule dense devant un bureau de vote à Tiaret (350 km au sud d’Alger) et celles de femmes venues voter très tôt à Illizi, à 1 850 km au sud-est d’Alger. Les bureaux de vote ont ouvert à 8 h pour permettre à plus de 21,5 millions d’électeurs de désigner 462 députés au cours de ce scrutin à la proportionnelle à un tour.
Quarante-quatre partis – dont vingt et un nouveaux, sept formations islamistes et plusieurs listes d’indépendants – sont en lice. Après avoir voté à Alger, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a appelé les Algériens à s’exprimer « en force » lors du scrutin « pour répondre à ceux qui s’interrogent sur l’avenir de l’Algérie ».
Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN, parti présidentiel), a qualifié cette journée de « fête de la démocratie ». Les opérations de vote se déroulaient de « façon normale et pacifique », selon le chef des observateurs de la mission européenne José Ignacio Salafranca après la visite d’un centre de vote à Alger.
Après la victoire remportée par des partis islamistes comme en Tunisie, les partis de cette mouvance en Algérie se disaient certains de l’ emporter si ces législatives, « sont honnêtes et non entachées de fraude ».
11 mai 2012
POLITIQUE