Ahmed Ouyahia a fait deux grandes promesses aux habitants de Tiaret ce samedi 28 avril lors d’un meeting électoral tenu devant une salle que les organisateurs locaux ont manifestement eu beaucoup de mal à remplir. Arrivé avec près d’une heure de retard sur l’horaire prévu, le secrétaire général du RND a promis que « la première voiture algérienne sortira bel et bien de Tiaret ». « L’usine Fatia, aujourd’hui sous la coupe de l’Armée nationale populaire, fera de Tiaret la capitale de l’industrie automobile en Algérie », a‑t‑il annoncé. Une promesse qui ressemble beaucoup plus à un engagement officiel de la part du Premier ministre.
Le projet Fatia, initié au début des années quatre‑vingt‑dix avec le constructeur italien Fiat, a été repris par l’ANP en partenariat avec l’allemand Daimler qui y produira des véhicules tout terrain de marque Mercedes.
Deuxième promesse de poids du Premier ministre : la réalisation de la raffinerie de Tiaret, dans les cartons depuis des années en raison du manque d’intérêt des investisseurs étrangers. M. Ouyahia a donné son engagement formel que cette raffinerie de pétrole brut sera « bien construite dans la capitale des hauts plateaux de l’Ouest (…) et que les travaux commenceront avant la fin de l’été ».
Interpellé en plein discours par les travailleurs des Moulins de Mahdia, à l’origine de l’esclandre provoqué lors d’un meeting électoral animé par des candidats du FLN le 19 avril dernier, Ahmed Ouyahia a promis qu’une « solution sera trouvée avant la fin du mois en cours », alors que le collectif des travailleurs de l’ex‑SN Sempac réclame 100 % d’augmentation salariale.
Après avoir dressé un bilan des plus élogieux depuis sa désignation à la tête du gouvernement, le patron du RND, tout en se disant « respectueux de toutes les formations politiques en lice pour les joutes électorales du 10 mai prochain », a néanmoins mis en garde les électeurs contre ce qu’il a appelé « la cinquième colonne », sous les pieds de laquelle « il faut absolument couper l’herbe ».
13 mai 2012
Entreprises