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Abdelaziz Belkhadem, une ascension sous la houlette de Bouteflika L’ambition présidentielle de l’ancien instituteur d’Aflou

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le 15.05.12 | 10h00

Rien ne le prédestinait à un aussi riche palmarès politique.

Né en 1945 à Aflou, dans la wilaya de Laghouat, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a fréquenté l’école franco-musulmane de Tlemcen avant de devenir, au lendemain de l’indépendance, en 1962, instituteur à Aflou d’abord, puis à Sougueur dans la wilaya de Tiaret. Selon ceux qui l’ont connu, c’est vers 1973/1974, à l’occasion d’une visite du chef de l’Etat de l’époque, le défunt Houari Boumediène, que le «moâlim» (instituteur), qui a intégré les rangs du parti unique, alors passage obligé pour une place au soleil, se fait remarquer et surtout recruter à la présidence de la République qui s’apprêtait à lancer le processus d’arabisation du pays. Depuis, l’enseignant d’Aflou ne cesse de monter en grade. En 1977, lors des premières élections législatives dans le pays, il se fait «élire» dans un scrutin au mode uninominal à Tiaret. Il a présidé la commission éducation, formation et recherche scientifique, lorsqu’il a été décidé de plonger l’école algérienne dans l’enfer de la médiocrité.

Au bout de la troisième législature, Abdelaziz Belkhadem franchit un autre pas dans sa carrière politique en se voyant propulsé vice-président de l’Assemblée populaire nationale, avec le soutien, à l’époque, du défunt général Larbi Belkheir, lui-même originaire de Frenda (Tiaret). Après la démission de Rabah Bitat, c’est lui, en tant que vice-président, qui le remplace. En 1991, en pleine crise, il reçoit le n°1 du Front islamique du salut (FIS dissous), Abassi Madani. Ali Benhadj, son n°2, y prononce même un discours.

Abdelaziz Belkhadem, selon des témoins, se montra alors disposé à négocier avec ces islamistes qui étaient à deux doigts du pouvoir, avec la bénédiction bien sûr de l’ancien président Chadli Bendjedid, à la recherche d’une issue à la poudrière algérienne.
Les services de renseignement algériens auraient gardé un enregistrement dans lequel l’ancien président de l’APN indiquait aux représentants diplomatiques iraniens qu’il saluait «le choix de la solution islamique par le peuple algérien». Il ne déviera pas d’un iota de cette ligne puisque, même après son départ, Abdelaziz Belkhadem continuera à défendre l’option du dialogue avec les dirigeants de l’ex-FIS durant les années 1990.

Il fait une traversée du désert politique et revient avec le président Abdelaziz Bouteflika, qui vient de purger la sienne.  Son «plus haut fait de guerre» a été bien évidemment son opposition à la venue en Algérie du chanteur français Enrico Macias, pourtant invité par le chef de l’Etat. Ce dernier fait appel à lui en 2000, pour le nommer ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères. Il occupera ce poste jusqu’à mai 2005, date à laquelle le Président lui change de portefeuille pour en faire son représentant personnel.

Une année après, le président Bouteflika l’impose, contre vents et marées – tout Alger en parlait à l’époque – comme chef de gouvernement à la place d’Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND). Mais dans les années 2000, Abdelaziz Belkhadem n’a pas été que ministre. Il a été chargé de dompter un FLN qui a pris trop de libertés sous l’ère Ali Benflis, ancien secrétaire général du parti, ayant croisé le fer avec le candidat Bouteflika lors de l’élection présidentielle d’avril 2004. Mais pas seulement. Les deux hommes n’ont jamais été aussi liés. Ils ont développé une telle proximité qu’ils affinent leurs stratégies ensemble. Abdelaziz Belkhadem, maintenu dans le staff gouvernemental en tant que ministre sans portefeuille, et Abdelaziz Bouteflika ont totalement verrouillé le FLN : le premier est secrétaire général du parti, le second est son président.

Mais depuis 2011, l’ancien instituteur d’Aflou voit plus grand en nourrissant une ambition présidentielle en 2014. Il préconisait, il y a quelque temps seulement, de jouer la carte des islamistes en appelant les plus radicaux, même ceux qui ont pris les armes contre les Algériens, aujourd’hui «repentis», à venir grossir les rangs de ses partisans. Il recevait sans aucune gêne l’ancien chef de l’Armée islamique du salut (AIS) bras armé du FIS dissous et aurait promis à El Hachemi Sahnouni un autre responsable de l’ex-parti de Abassi Madani, la libération des prisonniers politiques. L’affaire avait défrayé la chronique, l’été dernier.

Le secrétaire général du FLN a maintenu la même option jusqu’à la veille des dernières élections législatives, où il a offert ses services aux islamistes en leur proposant une alliance. D’aucuns pensaient que Abdelaziz Belkhadem cherchait du renfort, lui qui était mis à mal par la crise qui secoue le parti, divisé en quatre fractions. Il s’avère que la lecture que laissent transparaître certains événements de ces derniers mois était fausse. Les élections législatives ont créé une nouvelle situation. Une nouvelle donne à laquelle les deux hommes, le chef de l’Etat et le secrétaire général du FLN, ne sont pas étrangers.

© El Watan
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À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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