A.A.
Le SESS exige la réhabilitation des universitaires subissant «un déni de droit»
La section de Sidi Bel-Abbès du nouveau Syndicat des Enseignants du Supérieur Solidaires (SESS) a fait parvenir, vendredi, à la rédaction de La voix de l’Oranie, un mail par l’entremise duquel elle annonce le lancement d’une pétition nationale pour «protester contre tous les dépassements des administrations des universités algériennes et de la tutelle et contre la nouvelle politique de terreur qui consiste à présenter devant la justice tout cas osant remettre en cause l’ordre établi.» «Le cas Rouadjia étant bien révélateur », rappelle-t-on à ce titre. «Devant le silence complice de la tutelle et la dégradation dangereuse de la situation de l’université algérienne, le syndicat SESS lance une pétition nationale pour dénoncer l’arbitraire de l’administration, ses atteintes à la dignité de l’enseignant et son recours abusif à la justice pour des questions et problèmes relevant des prérogatives d’instances internes à l’université. Ces agissements n’ont d’autres buts que d’instaurer un climat de peur pour contrer toute protestation et museler toute voix libre», lit-on dans le document. On s’y interroge aussi sur des collègues qui font face, selon eux, à des injustices. Ils citent Arezki Mekliche de l’ENSA (ex INA), «suspendu et interdit d’entrée à son établissement par la directrice Rosa Issolah, traduit devant une commission paritaire non réglementaire, puis traduit en justice pour ‘vol de matériel’ (semoir) malgré la demande écrite faite et un bon de sortie pour le semoir qui devait être utilisé sur terrain». Ils évoquent aussi Mme Dalila Haddadi, les professeurs Zellal et Charafeddine qui sont, soulignent les rédacteurs dans leur mail, «la cible de l’administration de l’université d’Alger-II parce qu’ils refusent la médiocrité, la compromission et la patrimonialisation de l’établissement public». Ils évoquent aussi Mme Malika M’Raim de l’université de Tiaret, «sous le coup d’une procédure de licenciement malgré les documents prouvant que son absence est due à son séjour à l’étranger pour des soins»; de Saïd Boutiche qui est «sans salaire depuis plusieurs mois» alors qu’il exerce normalement à l’université de Boumerdes, un problème né du «refus du recteur de l’université de Béchar de faire suivre le reste de son dossier de mutation, qu’il avait lui-même acceptée et signée». La section de Sidi Bel-Abbès du SESS, pour laquelle ces cas illustrent «l’arbitraire et la situation de non-droit qui règnent au sein de l’université algérienne», conclut par un appel en direction du ministre de tutelle et de la recherche scientifique pour faire cesser ces agissements qui, à terme, «n’amèneront l’université qu’à une situation de blocage, dont les conséquences sont incalculables».
N°3808 – DIMANCHE 20 MAI 2012 La Voix de l’Oranie
20 mai 2012
ENSEIGNEMENT, Voix de l-Oranie (La )