UNE VISITE AUJOURD’HUI À SON DOMICILE À LA CITÉ LOFA Hommage à Tayeb Tayebi chanteur, compositeur et parolier

l’artiste Tayeb Tayebi, dont le père est d’origine de Tiaret, est toujours passé inaperçu. .

Une maîtrise rare de l’arabe classique. Artiste dans l’âme. Il a su manier le violon avec sa voix qui ne peut s’effacer. Ce grand chanteur, compositeur et parolier, de l’avis des spécialistes. Par sa discrétion, il s’est gardé d’être sous les projecteurs. Rien qu’à évoquer son nom, c’est l’histoire de la chanson oranaise qui scintille au ciel. Il s’agit de Tayeb Tayebi. C’est l’époque où, chanter sur scène, c’était payer le prix fort. Plus de cinquante ans de carrière musicale jalonnée de chansons inédites dont «Lougha Arabia» qu’il a écrite, composée et chantée en duo avec Salma l’Oranaise en 1966, «Akhi chauffeur» en verbe classique sans oublier son grand succès «Chatnouk aliya» qu’il a dédié pour Saliha entre 1966 et 1967 et ses chants patriotiques. Une visite sera rendue aujourd’hui à l’artiste violoniste, au parcours ô combien riche, à son domicile à la Cité «Lofa» à Oran, sa ville natale. Cette visite qui intervient la veille de l’ouverture de la 5ème édition du festival de la chanson oranaise, le 21 juin prochain au théâtre de Verdure «Chakroune Hasni», est plus qu’une reconnaissance. Du haut de ses 85 ans (il est né en 1927, l’artiste Tayeb Tayebi, dont le père est d’origine de Tiaret, est toujours passé inaperçu. Mais ses oeuvres et enregistrements immortalisés par la station de radio et de la télévision régionale d’Oran parlent pour lui. Il a composé pour une pléiade de chanteurs, dont notamment Djahida, la défunte Sabah Saghira et Cherrigui Abdelkader. Aujourd’hui, le comité d’organisation dudit festival, son jury, Belhachemi de l’ONDA, Saidi Ahmed et Blaoui Houari seront les invités de cet artiste hors pair. Un hommage à la mesure de cet homme humble et discret. Un parolier, compositeur et chanteur à la fois de la génération du feu Wahby. Il est considéré comme l’un des six rescapés de cette génération qui comptait une trentaine d’artistes. Cet hommage est aussi l’occasion pour les jeunes de connaître les Karim Houari, Nadji Nourredine, Saidi Ahmed et Saidou Bounif. Tayebi a beaucoup travaillé avec Wahby et a accompagné ce dernier dans ses tournées à travers le pays et à Tunis. Il a fait partie de la légendaire troupe artistique du FLN avec Mustapha Kateb. Il a débuté avec Blaoui dans les années 60 avec l’orchestre de celui-ci «El Chabiba». Où en sommes nous aujourd’hui avec cette épopée de talents qui ont fait la fierté d’Oran?

B. Kamel