Ainsi, plus d’une décennie après l’acquisition de leurs logements auprès de l’EPLF, actuellement ENPI, de Tiaret, les occupants de la cité des 29-Logements, dans la périphérie sud de Tiaret, réclament toujours les actes de vente. “Bien que nous nous soyions acquittés du montant d’achat au dernier centime, les responsables de l’EPLF ne nous ont jamais régularisés”, nous dira un locataire qui affirmera avoir, comme seul document prouvant son acquisition, une simple attestation de vente. Dans ce document, daté du 23 octobre 2001 et dont une copie a été remise à “Liberté” par notre interlocuteur, il est pourtant précisé que la transaction devait être officialisée par un acte de vente notarié après acquittement de la totalité du montant d’achat. Les plaignants comptent, selon notre interlocuteur, s’organiser autour d’une requête collective qui sera adressée aux autorités supérieures du pays pour intervenir auprès du département concerné et trouver une solution à ce problème. Dans le même sillage, les locataires des 46 logements EPLF de Frenda, occupants des lieux depuis un peu plus de trois mois, après des années de supplices bureaucratiques, montent au créneau pour dénoncer l’état déplorable de leur cité. Ces derniers dénoncent notamment l’inondation des caves par les eaux usées, dégageant des odeurs nauséabondes et engendrant une nuée de moustiques. “Nous invitons les responsables concernés à venir s’enquérir de l’état de nos appartements qui ont fait objet d’une construction douteuse tant les fissures qui ne sont que trop apparentes sur les murs sont une preuve tangible de la mauvaise foi des entreprises qui les ont réalisés”, se lamentera un locataire qui n’a pas omis d’énumérer une série d’autres défaillances. En effet, la confusion dans les mesures d’accompagnement comme l’installation de l’alimentation électrique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des appartements, celle de l’eau potable et du gaz naturel ainsi que le réseau d’assainissement, sont désormais les points noirs qu’on peut relever dans cette cité dont les locataires ont frappé à toutes les portes sans pour autant voir leurs doléances satisfaites.
R. SALEM
1 août 2012
FRENDA, LIBERTE, LOGEMENTS, R. SALEM, Tiaret