B. KACEM
Le marché Volani, construit voilà plus d’une vingtaine d’années pour les besoins des populations de Tiaret estimées alors à 100.000 habitants, s’avère exigu pour accueillir les consommateurs en surnombre. Situé au Sud de la ville, cet équipement qui a été construit sous une haute tension de plus de 60.000 volts, est devenu une source de danger permanent pour tous les usagers du marché. Ne répondant plus aux normes d’espace commercial, il a aussi été occupé dans une anarchie indescriptible où tout est y commercialisé sans contrôle. Ce marché reste surtout un lieu insalubre où s’amoncellent les déchets et restes de légumes pourries, des abats en décomposition en provenance des boucheries en plus de la stagnation des eaux usées. Le site, depuis son squat par des commerçants illégaux, échappe à toutes règles d’hygiène. Parce que les indus occupants ont réussi à s’imposer en maîtres absolus sans être inquiétés par les services des bureaux d’hygiène communaux et inspections des vétérinaires. Dans ce lieu de non droit, tous les légumiers, bouchers et fruitiers ne cessent d’arnaquer les consommateurs au su et au vu de tous sans que personne ne lève le petit doigt pour dénoncer des actes délictueux et de racket. Des marchants de fruits ont carrément occupé l’entrée du marché pataugeant dans des marécages nauséabonds et à côté d’une décharge sauvage où sont jetés des produits pourris. A l’intérieur, c’est le même paysage désolant, viandes douteuses dont l’origine n’est jamais indiquée, se vendent sur des étals sales à proximité de conduites d’eaux usées toujours obstruées. Pour rappel, au moins 45 bouchers ont été transférés vers d’autres site pour y activer, mais abandonnant leurs locaux pour d’autres venus y construire des baraques de fortune mettant devant un fait accompli les pouvoirs publics.
2 août 2012
Boudali. KACEM, ECONOMIE -Industrie, Tiaret, Voix de l-Oranie (La )